ANDRÉ TOUBOUL

Cher lecteur,

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Les notices de présentation de l'auteur tiennent un peu de l'argumentaire publicitaire où le produit placé sur l'étal des marchandises est contraint de s'exprimer sur lui-même au risque de verser dans un narcissisme pathologique. Elles ont aussi en commun avec les modes d'emploi de fournir une clé passe-partout pour l'interprétation d'un contenu qui du même coup en limite la portée. Mais il faut s'y plier, car l'anonymat est aussi une prison.

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L'auteur est avocat d'affaire depuis près d'un demi siècle, donc il plaide. Les causes qu'il choisit sont veuves et orphelines, par conséquent perdues d'avance. Etrange entreprise que de surligner les incongruités et ridicules d'une époque sens dessus dessous. 

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Passé par un concours de circonstances rue Saint Guillaume et l'Institut des Sciences Politiques, section économie financière, où il fut représentant des étudiants en mai 68, il a été formaté à l'image d'une certaine élite dont il a décrit les travers en tant que co-auteur des "Cinq Mille, fortune et faillite de l'élite française", éditée en 2014 par Le Cherche Midi.

 

A l'occasion d'un DES de sciences économiques, il s'est frotté à une discipline où les experts font parler les chiffres comme les aruspices romains lisaient dans les entrailles de poulets. 

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Parvenu au moment de sa vie où l'on songe plus à l'épitaphe qu'à tirer des plans sur la comète, il croit encore en l'existence d'une morale universelle malgré l'absurdité de tout discours moralisateur. 

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A rebours, enfin, d'une philosophie conçue comme une diététique amaigrissante vouée à une thérapie de confort, il reste convaincu que les questions valent toujours mieux que les réponses.