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Christiane Taubira, une moraliste à compte d’autrui.

  • Photo du rédacteur: André Touboul
    André Touboul
  • 14 mai 2018
  • 2 min de lecture



Christiane Taubira a de la chance. Quand elle s’exprime sur l’immigration, elle jouit du soutien involontaire de ceux qui lui intiment de se taire au motif qu’elle inciterait à voter Front National. Il lui est facile de se draper, à bon droit, dans la dignité sacrée de la liberté d’expression et de la défense des Droits de l'Homme. Ces censeurs lui rendent le même service qu’ils lui reprochent de fournir à l’extrême Droite par un discours provocateur. Pis, ils rejoignent le groupe des malappris qui à force d’injures racistes lui ont offert un piédestal de martyr.


On serait mieux inspiré de rappeler à l’ancienne Ministre de la Justice que l’on ne peut de bonne foi confondre l’immigration légale avec l’illégale qui pose un réel problème qu’il serait criminel de ne pas gérer, évidemment avec humanité. Elle ne saurait ignorer ce fait d’évidence eu égard aux liens qui sont les siens avec la Guyane où la submersion par les clandestins venus du Surinam et du Brésil, est en passe de provoquer une rupture finale avec la métropole et sa législation sociale.


On pourrait aussi relever que le fond de son ministère de la morale repose sur l’idée que la loi qui restreint les mouvements de population est illégitime comme l’enseigne l’utopie altermondialiste, la même qui curieusement rejette la mondialisation.


On devrait lui rappeler encore que la France a une législation des plus ouvertes en matière d’accueil, et offre des garanties de procédure qui étendent à l’infini la possibilité d’installation irrégulière.


On devrait aussi lui faire remarquer que l’abolition des frontières est la fin de l’Etat, et que sans État le pays n’existe plus et devient le terrain de chasse des prédateurs de tous genres et de tous horizons. Et sans doute devrait-on lui demander de ne pas occulter le fait que l’entrée sur le territoire de personnes en détresse économique est une aubaine pour les exploiteurs sans scrupules. Tout ceci Mme Taubira ne l’ignore pas, elle préfère néanmoins donner des leçons de morale qui ne coûtent rien à ceux qui les prodiguent et leur permet de s’offrir une bonne conscience à compte d’autrui.


Pour mémoire, en 2017, 500.000 demandes d’asile ont été acceptées en Europe dont 40.000 en France, juste un peu moins que l’Allemagne.

 
 
 

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