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Le déni du réel naît de l’inculture économique

  • Photo du rédacteur: André Touboul
    André Touboul
  • 14 mai 2018
  • 2 min de lecture

Jérôme Cahuzac n’est pas une exception, bien au contraire, il a été formé au déni de la réalité par sa carrière politique. Il appartient à cette génération post-68 dont le discours de Gauche était configuré pour faire cadrer la vérité avec une vision théorique de la France sans rapport avec le pays réel abandonné corps et biens à l’extrême Droite du Front National.


Il était convaincu de ce que la Loi (notamment fiscale) ne s’appliquait qu’au bas peuple et non à ceux qui détiennent le pouvoir, ceux que Pierre Bourdieu a appelé la noblesse d'Etat. C’était la Gauche de la génération Mitterrand. Ses armoiries "Caviar et havanes", deux produits de pays touchés par la grâce du communisme. Celle aussi de la phobie administrative, des cireurs de pompes et coiffeurs à domicile... Thévenoux, Lang, Aquilino Morelle...


"Ils disent ce qu'il faut faire et ne le font pas"", cette maxime que l'on peut lire dans l’Évangile selon Saint Mathieu semble avoir été écrite pour eux. Mais aussi pour la fausse Droite des profiteurs de l'Etat à la Villepin dont on se souvient qu'il rejoignit son corps d’origine une semaine pour engranger une confortable retraite... et peut-être aussi à la Fillon.


Il appartenait à la cohorte de tous ceux logés et nourris gratis par l'Etat trouvent naturel de jouir des biens publics comme des leurs biens propres, puisqu'ils sont chargé du Service Public.


Il est significatif que Macron ait fait savoir qu’il payait les croquettes de son chien Némo. c'était marquer la fin d’une époque.


Il n’est pas certain que la haute fonction publique ait perçu le message. Ils se prennent encore pour les « premiers de cordée » alors qu’ils sont les poids morts de la République.


Leur contribution à la prospérité économique du pays est nulle, et même constitue une nuisance, occupés qu’ils sont à brider les vrais créateurs de richesse, au nom d’une idéologie ringarde d’une archaïque lutte des classes qui oppose les riches et les pauvres.


Ce sont les séquelles de ce verbiage qui voudrait que Macron soit le Président des riches contre les pauvres, et réclament de lui des preuves d’une assistance mortifère, celle qui a sacralisé le choix du chômage de masse. Alors que seule la réussite est contagieuse.


Ce phénomène aberrant chez un peuple qui dans la lignée de Descartes se pique de rationalité, est rendu possible par l’inculture crasse d'une majorité de Français quant aux mécanismes économiques de base, y compris, et cela est ahurissant, au sein de l’élite enseignante et même dirigeante.


On pourra lire, à cet égard, la note édifiante de l’Institut Sapiens sous la plume de Pierre Robert, publié en mai 2018, qui dénonce ce scandale et relève notament que le fonctionnement des marchés est décrit par les personnes interrogées comme l’exploitation de l’homme par l’homme et non comme un mécanisme de fixation des prix, certes perfectible mais nécessaire. C’est à dire d’une manière que l'on peut qualifier par bienveillance de philosophique (au demeurant dépassée) et totalement incompris de façon simplement technique.

 
 
 

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