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La termitière

  • Photo du rédacteur: André Touboul
    André Touboul
  • 26 nov. 2018
  • 2 min de lecture



Pour Macron, il n’y a pas de modèle familial mais seulement un projet de vie ensemble.


S’il l’on ne peut que se féliciter que Macron se soit affranchi du mode de pensée dialectique, il est clair qu’il n’a remplacé cette structuration du réel par aucune autre. Ce qui lui sert de critère de vérité n’est pas organisé. Ce sont des bribes, des lambeaux de vrai qui lui apparaissent sans qu’ils soient reliés par une ossature quelconque.


Sur la question du modèle social Macron ne voit que le mouvement, il ignore la puissance déterminante de la forme et de la substance.


Quant à la forme, nier l’importance de la famille comme modèle, c’est dépouiller l’individu de cette structure de base qui est sa première référence, son problème certes souvent, mais aussi sa première défense vis à vis d’un monde où il est de plus en plus isolé. Cela conduit à un univers déshumanisé, où l’individu est irrémédiablement seul.


Pour la substance, et si l’on admet que la recherche fondamentale de tout humain est la quête de son identité, ce qui le rend unique et aussi pareil aux autres, le couper de ses racines immédiates c’est le lâcher sur l’océan en le privant de boussole. Il faut n’avoir jamais rien lu pour ignorer l’importance de la recherche du père, parfois pour le tuer, dans la littérature qui n’est que le reflet des tourments de l’âme.


Certes Macron a raison de dire qu’il faut à la famille idéale un projet, mais cette dynamique ne peut s’exercer dans le vide, si elle ne rejoint pas un schéma organisateur dans lequel la personnalité peut se construire, elle produira des individus asociaux... mais peut-être est-ce ce que veulent les bonnes âmes qui souhaitent transformer la société des humains en termitière, cette société parfaite où la procréation est gérée indépendamment de toute affectivité.

 
 
 

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