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Pétain, un héros ?

  • Photo du rédacteur: André Touboul
    André Touboul
  • 26 nov. 2018
  • 2 min de lecture

Le véritable vainqueur de 1918 ce fut Clemenceau, le "père la victoire".


Dire que ce fut Pétain est un trucage.


Mais l'histoire se réécrit en permanence. Clemenceau meurt en 1929... et Pétain a eu un rôle d'importance dans la seconde guerre, ce fut un héros rétrospectif d’occasion et dont l’action a été indigne.


Pas un mot des médias sur Clemenceau... la polémique pour les nuls !!


Un grand soldat, Pétain ? Oui, par comparaison avec les abrutis sanguinaires qui composaient l’Etat Major. Il est un peu commode d’oublier qu’il fit réprimer les mutineries dont le pic fut atteint sous son commandement en juin/juillet 1917… et si peu de condamnations à mort (toujours trop) ont été exécutées cela est du fait du Président Poincaré qui utilisa son droit de grâce dans 95% des cas.


Vainqueur de Verdun, répète-t-on… mais le calendrier n’est pas de cet avis. La bataille de Verdun prend fin en décembre 1916, alors que Pétain n’est plus aux commandes depuis le mois d’avril !!


Le vainqueur, c’est Nivelle, mais celui-ci responsable de la tuerie du Chemin des Dames en octobre 1917, fut voué aux gémonies.


De fait durant la Grande Guerre, les militaires se sont succédé, certains comme Pétain allant et revenant, mais ce qui frappe est plus leur incompétence que leur héroïsme car jamais aucun d’entre eux n’a risqué sa vie une seule seconde sur le front.


Les militaires d'aujourd’hui voulaient s’emparer de la victoire, rendre hommage à leur Etat Major, pourtant à l'époque si peu exemplaire. Macron a été entraîné dans une voie non balisée.


Une stratégie sans profit véritable. Certes, faire de Pétain un héros fusse en le limitant à 1918 a toujours été une manière de draguer les anciens collaborateurs... n’oublions pas que très peu de Français étaient résistants et beaucoup criaient Place de l'Hotel de Ville vive Pétain, la veille du jour où ils ont crié vive de Gaulle. Mais cette vieille recette est maintenant bien peu pertinente, ceux qui ont vécu l'Occupation étant de moins en moins nombreux et de plus en plus sujets à perte de mémoire.



 
 
 

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