ISF, le monstre du Loch Ness fiscal.
- André Touboul

- 16 déc. 2018
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L'un des paradoxes stupéfiants de l'épisode des Gilets jaunes, mouvement de ras le bol fiscal, est qu'il a donné l'occasion à certains de reparler de l'ISF, le monstre du Loch Ness fiscal
Comme une traînée de poudre enflammée, le bruit s'est propagé dans les médias, tournant à l'obsession.
Voir rétablir cet impôt idiot aurait, à entendre des esprit ordinairement mieux avisés, calmé instantanément la colère de ceux que les abus fiscaux mettaient hors d'eux. Curieuse conception que cette proposition d'adoucir le malheur des uns par l'augmentation de la peine des autres ; étrange vision d'eux-mêmes proposée aux Français que ce peuple de jaloux qui se satisferait d'assouvir sa haine des riches.
L'ISF est une exception française que le sire Pisani-Ferry, technocrate d'entre les technocrates de gauche, qualifie de mauvais impôt et décrète qu'il ne faut pas le rétablir... il est vrai pour l'étrange raison qu'il ne frappait pas l'outil de travail.
On ne l'a pas rappelé une seule fois avant que Macron ne déclare la discussion close, les impôts sur la fortune ont été institués puis abolis dans plusieurs pays développés et sont inexistants dans les autres. La suppression de l'impôt sur la fortune a été notamment décidée dans les huit pays de l'Union européenne où il était en vigueur en 1994... la France a attendu 2018. Un dumping fiscal à l'envers.
Au demeurant, l'ISF n'a pas été aboli mais remplacé par l'IFI. Pour certains contribuables, ce substitut qui frappe les immeubles professionnels, antérieurement exonérés est en cela pire que l'ISF. Au fond, on a remplacé un impôt idiot par un impôt stupide.
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