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La tectonique des plaques sociales.

  • Photo du rédacteur: André Touboul
    André Touboul
  • 16 déc. 2018
  • 1 min de lecture

On oppose les urbains aux périphériques et ruraux... ce distinguo à la mode n’est pas tout à fait exact, et en tout cas pas majeur.


La grande séparation, économique et culturelle se situe entre les protégés et les précaires.


Les protégés sont ceux qui sont à l’abri des aléas du monde d’aujourd’hui. Dans la société française ce sont les fonctionnaires garantis d’un emploi rémunéré à vie, et ceux dont l’épargne les affranchit de la peur du lendemain. Or dans être catégorie que sont les protégés, si les premiers sont de plus en plus et de mieux en mieux sécurisés par la puissance publique qu’ils servent (et dont ils se servent), les épargnants (ceux qui ne sont pas contraints de dépenser tout leur revenu) sont de plus en plus inquiétés et mis à contribution.


Si quelques-uns que l’on nomme "les riches" tirent avantage de leur situation qu'ils doivent à leur travail, très peu sont exempts de l'inquiétude du lendemain, la grande majorité est saisie d’un sentiment d’insécurité et d’appauvrissement. A la peur de manquer se joint souvent une impression largement justifiée d’insécurité culturelle. Ainsi leur modèle économique et leur modèle culturel sont menacés.


Quand aux fonctionnaires, on a longtemps justifié leur garanties par le fait qu'ils étaient moins payés que leurs homologues du privé. Mais les "modérations de salaires" dans le secteur marchand, induites par les 35 heures, notamment, ont inversé la situation.


De plus, ce sont les protégés d’Etat dont les privilèges sont les plus injustes, car leur gestion est calamiteuse, alors que les riches assurent l'activité économique... tout simplement parce que c'est leur intérêt.

 
 
 

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