Les Gilets jaunes sont devenus des nuisibles
- André Touboul

- 30 déc. 2018
- 2 min de lecture

Les Gilets jaunes avaient des raisons valables de manifester. Il l’ont fait et l’on ne peut les tenir pour responsables des violences qui ont eu lieu à Paris, largement amplifiées par les consignes données aux forces de l’ordre de « ne pas aller au contact ». La casse était inévitable , elle n’était pas délibérée. Mais peu à peu les chacals se sont joints au troupeau, et ont transformé les manifestations en festins de charognards.
On peut comprendre aussi que le pouvoir qui ne brille jamais par son courage face à la rue, après avoir opposé la résistance inflexible des faibles, ait lâché au delà de ce qui était demandé.
L’addition sera lourde, mais ce n’est que de l’argent et ce genre de plaie n’est pas mortelle.
Ce qui est cependant insupportable et porte à s’interroger sur la capacité de survie de notre société, c’est le concert de veulerie que les médias charrient à l’égard des Gilets jaunes.
Aucune phrase ne commence sans un hommage à ces héros du quotidien qui sont la France, la vraie. On va jusqu’à s’extasier sur la convivialité des ronds-points. Le reste du pays n’existe plus. Sauf peut-être pour être mis un peu plus à contribution.
Une fois de plus, la preuve est faite que notre société est fragile. Son système médiatique est son talon d’Achille.
Il faut le dire, les Gilets jaunes sont désormais des nuisibles. Il est temps de mettre fin à leurs agissements et surtout de cesser de les encenser. Il y va de la stabilité de nos institutions, mais aussi de la santé mentale de la société française qui se perdrait en prenant pour exemple de toutes les vertus des énervés qui n’ont plus de raison de l’être.
Quand aux experts qui se font un sacerdoce d’expliquer à quel point ces maltraités, nouveaux damnés de la Terre, ont raison au delà de ce qu’eux mêmes ont voulu exprimer, il est temps de leur dire qu’ils nous fatiguent et qu’ils ont un siècle de retard. La France d’aujourd’hui n’est pas celle de Zola. Alors « basta cosi ! », il est temps de siffler la fin de la récré. Les gouvernants appellent au retour dans la légalité, il est temps que les médias rappellent celui de l’insignifiance.
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