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A quand un impôt "Gilets jaunes" ?

  • Photo du rédacteur: André Touboul
    André Touboul
  • 8 janv. 2019
  • 2 min de lecture

La tentation est forte dans les couloirs de Bercy de traiter le cataclysme "Gilet-jaune" comme un phénomène climatique. L’idée qui s'impose, car ces ces gens là tout s'impose, est de procéder à un prélèvement fiscal comme on le fit pour la sécheresse.


Peu importe que la note à payer n’incombe en rien à une catastrophe naturelle mais résulte de la gestion cataleptique d’une revendication sociale somme toute banale.


Pour mémoire, la catalepsie désigne la suspension complète du mouvement volontaire des muscles dans la position où ils se trouvent. L'attitude qui s'en dégage est celle d'une statue ou d'un mime conservant une position figée en pleine action. Mais revenons à notre propos.


Il est stupide, direz-vous, de répondre à un ras-le-bol fiscal par un impôt. Et bien non, car aux Finances on ne connaît pas d’autre moyen de répondre à un problème. C'est là affaire de philosophie de l'action.


Au delà des motifs comptables, l'impôt est une saignée et pour nos docteurs Purgon : saignarer et purgarer, sont les deux mamelles de toute médecine sociale. En clair, tout ce qui affaiblit le patient ou le fait aller du corps concourt à sa guérison, car cela lui rappelle qui est le maître, et qu'avant d'être un citoyen il est un contribuable.


Jamais à court de propositions, les génies du réservoir d'idées Terra Nova suggèrent d’augmenter les droits de succession de 25%. Une belle mesure, bien égalitaire, inspirée des Etats-Unis où l’égalité des chances est un principe premier. Mais, ce qu'oublient nos singes savants qui bien que se réclamant de gauche ne rêvent que de copier le Nouveau Monde libéral, c'est que là-bas les moyens d’échapper à cet impôt sont considérables, ne serait-ce que par le biais de fondations.


Comme toujours, chez les pragmatiques de l'Amérique du Nord , on sait en tempérer les principes en tenant compte de la réalité humaine. L'un des moteurs les plus puissants de l'activité économique est la volonté de l'entrepreneur de réussir pour lui mais aussi pour assurer un sort meilleur à sa descendance. Ainsi entre le principe égalitaire et son application, il y a un gouffre, que seuls les inconséquents s'avisent de franchir.


Alors, disons-le à ceux qui par une semblable imprudence souhaitent importer chez nous le communautarisme américain sous le nom de multiculturalisme, il n'est pas urgent de promouvoir un nouvel épouvantail, quand le bon sens voudrait plutôt que l’on réfléchisse à la compétitivité fiscale de notre pays.


Décidément, le but des idéologues de Terra Nova, semble plus être de faire fuir les riches et les entreprenants que d’assurer l’équilibre des finances publiques. Grâce à eux nous aurons une société bien égalisée par le bas, composée exclusivement de pauvres assurés de le rester, et qui à terme ne pourront plus payer d'impôts du tout.









 
 
 

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