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Aphorismes, apophtegmes, amphibologies et autres brèves considérations.

  • Photo du rédacteur: André Touboul
    André Touboul
  • 8 janv. 2019
  • 3 min de lecture


Les Russes sont persuadés qu’ils n’ont pas de chance et ils ont inventé la roulette russe.


En Angleterre on "fall in love", en France on "tombe enceinte".


La vieillesse est un naufrage, les femmes et les enfants d’abord.


Nécessité fait loi, surtout du plus fort.


A entendre ou lire les échanges entre certains hommes et certaines femmes politiques on en vient à se demander s’il ne faudra pas bientôt séparer les sexes dans le débat public comme dans les toilettes du même nom.


Les pourfendeurs du sexisme sombrent dans le ridicule. A les entendre il faudrait cesser d’écouter de la musique classique du égard à la très grande disproportion femmes/hommes chez les compositeurs.

La musique n’adoucit pas les mœurs de ceux qui tapent comme des sourds.


On dit « bonne continuation » aux gens que l’on quitte comme si en partant le monde allait soudain s’arrêter pour eux et qu’il serait nécessaire de les autoriser à poursuivre le cours paisible de leur existence.


Le cinéma est le septième art, un cannibale qui dévore tous les autres.


Quand une maison est vide, elle l’est toujours de quelqu’un.


Entre les notes de Mozart, il y a aussi du silence de Mozart, alors que le silence de Beethoven, était rempli de notes inouïes.


La différence entre la musique et le bruit et celle qui existe entre ceux qui pensent et ceux qui aboient.


Les comédies musicales sont un genre où la comédie perd toute crédibilité et la musique une grande part de sa sensibilité.


Une journée sans mélodie est un repas au pain sec.


La vulgarité n’est pas parler comme le peuple, c’est croire qu’on le fait.


La maladie médiatique la plus fréquente est le psittacisme, une vaccination à la plume de perroquet.


Une sottise répétée mille fois, reste une sottise, mais elle prend des allures de vérité, car elle résonne d’un son familier.


Avant de répéter un jugement sur quelqu’un ou quelque chose, demande-toi si ce n’est pas celui qui l’a porté qu’en fait il condamne.


Le snob est persuadé qu’il fait partie de l’élite par le seul fait qu’il en imite les défauts les plus criants.

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Si le Major Thompson était toujours vivant, il noterait dans son carnet : Les Français sont persuadés qu’ils sont le peuple le plus intelligent de la Terre. Ils croient sincèrement que Sans eux le Monde serait plongé dans l’obscurité, puisque les Lumières : c’est eux. Ils sont certains qu’eux seuls raisonnent juste, car Descartes était français et que pour penser droit il faut être cartésien. Quand on leur demande si cela n’est pas de l’arrogance, ils invoquent l’exception française. Rien de ce qui existe à l’étranger n’est toléré, si l’on ne le pratique “à la française“, c'est-à-dire le plus souvent à rebours. La France est le centre du Monde et Paris, le centre de la France. Dans le fond, il n’est aucune vertu qui fasse défaut aux Français, si ce n’est la modestie. En effet, quand il s’agit d’être modeste, ils parlent d’humilité, ce qui est carrément au dessus de leurs moyens.

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La météorologie est une science qui n’est prédictive qu’à très court terme, ou alors à l’horizon qui s’éloigne au fur et à mesure que l’on s’en approche.

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Je soupçonne ceux qui militent pour le Référendum d’initiative citoyenne de croire qu’ils vont pouvoir par ce biais faire triompher leurs idées dont aucun parti politique ne veut, parce qu’elles sont incohérentes, inapplicables et somme toute idiotes.

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On entend chaque jour des médiâtres qualifier ceci ou cela de démocratique ou d’anti démocratique. On brûle de leur demander de bien vouloir définir ce qu’est pour eux la démocratie. Le mot “démocratique“ dans leurs bouches signifie seulement “bien“. Mais qui sont-ils pour juger du bien et du mal ? En réalité, ils expriment la même chose que quand ils encensent les candidats antisystème. Ils signifient la volonté de détruire une République qui ne leur plait pas, et qui n’existe pas. Ils vivent avec les schémas périmés du 20ème siècle. Il en est encore aujourd’hui qui parlent des “bourgeois“, et parfois des “grands bourgeois“, comme au temps des Maîtres de Forges et de l’Assommoir de Zola. Le Monde a changé, personne ne leur en a donné les clés.

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Ceux qui fustigent le libéralisme et le rendent responsable de tous nos maux sous le nom de néo-libéralisme, devraient avouer que l’unique alternative en est toujours plus de bureaucratie. Or, à cet égard nous avons atteint la saturation. La France est plus bureaucratisée que la Corée du Nord, et il y a fort à parier que celle-ci sera, en rejoignant sa sœur du Sud, guérie avant nous. Il est regrettable que comme la Corée ou l’Allemagne de l’Est, nous n’ayons pas le recours à une France bis qui serait notre Paradis perdu.






 
 
 

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