Houellebecq et ongles... pas très propres.
- André Touboul

- 8 janv. 2019
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L’homme est goguenard. Il donne des coups de bec et de griffe avec l’air mal fini d’un oiseau tombé du nid. On prend un plaisir trouble à son délirium très gros. Mais quand on entend et voit à la télévision la porte parole des inrokuptibles le comparer à Victor Hugo on constate que la jobardise de nos intellos a atteint ses limites interstellaires.
Houellebecq parle comme on pense avant de réfléchir, il fait un bon pendant de bibliothèque avec Onfray qui ces jours-ci réfléchit les idées des philosophes romains sans se donner la peine de penser.
Nos funérailles. Il serait débile de proclamer « tout va très bien Madame la Marquise », mais la détestation de soi à laquelle invite le sieur H qui sonne le tocsin alors qu’Onfray agite le glas de l’homme occidental, a tout d’un concert de cloches.
Malgré ses ongles en deuil, il faut néanmoins lire Houellebecq ne serait-ce que pour se gausser de ceux qui adorent les coups de fouets sur les fesses et s’extasient de leur propre audace de lire ce trublion du dégoût. Une sorte de Michel et Augustin des lettres pas belles.
Des fulgurances néanmoins. Houellebecq remarque que le travail ne paie pas, c’est normal puisque c’est devenu un crime. Il ose célébrer le couple que forment un homme et une femme... c’est une audace. Bon , mais il est un peu « pute »(un mot qu’il utilise sans modération), quand il démolit Niort, sachant que cela va faire le buzz. La ficelle est énorme... à quand une lecture de Houellebecq par Lucchini...
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