L’audiovisuel public était indigent, il est devenu excrémentiel
- André Touboul

- 31 janv. 2019
- 3 min de lecture

Dans ses prestations dans le Grand débat, Macron séduit par sa clarté, sa capacité de parler vrai, et son courage même quand il s’expose et entre dans la cage aux fauves. On reconnaît dans cette intrépidité la marque de l'éducation jésuite où la "dispute", nom qui est donné au débat public des idées tient une place très importante.
Les commentateurs en délire vont jusqu’à lui reprocher son talent. Les mêmes, il est vrai, disaient hier qu’il lui était désormais interdit de rencontrer les Français.
Les médiâtres ne peuvent concevoir qu’ils se sont trompés. Ils chipotent en attribuant à la fonction présidentielle l’ascendant qu’Emmanuel Macron a démontré sur tous ses interlocuteurs. Poussant au paroxysme leur critiques malveillantes ces idiots utiles de la chienlit lui reprochent de ne pas écouter au prétexte qu’il aurait réponse à tout.
Ce ne serait là qu’anecdotes si les médiats d’information n’étaient devenus les auxiliaires zélés, derniers supports des Gilets jaunes de plus en plus séditieux et plus du tout populaires. Un mouvement qui s’étiole et tente pour exister encore quelques jours de s’agglutiner à de l’agitation CGT ou encore à des Nuit Debout... les derniers sursauts de cadavres idéologiques ringards.
On n'est à peine surpris quand les écrans se tapissent de l’œil tuméfié de Rodridez, alors que jamais il ne nous est montré le moindre gendarme blessé par un projectile ; c'est à croire qu'il n'y en a pas eu. Il est vrai que les boulons font partie des éléments de langage de la liberté d'expression du peuple.
Mais la mesure est comble quand, non contents de faire leurs choux gras de quelques promeneurs du samedi, nos journalistes invitent sur les plateaux télé, des complotistes à la cervelle comme la casquette à l’envers.
Après Hanouna qui a l’excuse d’être un amuseur, mais s’invite abusivement dans le domaine politique, l’olibrius Maxime N* dit « Fly Rider » est reçu samedi 26 janvier sur le service public à C’l’hebdo de France 5. Dans la même soirée, l’individu était interpellé à Bordeaux, à la tête de 200 manifestants. Cela situe à la fois la mesure gigantesque du phénomène social et la qualité grotesque du personnage. On apprend par l'Obs que l'énergumène "menace" (sic) de quitter la France s'il n'y a pas d'avancées. On est même pas certain que la formulation soit humoristique.
Il est déjà contestable que les chaînes mercantiles fassent leur beurre de montreurs d’ours du cirque médiatique, au mépris de leur responsabilité d’exploitant des canaux qui leur sont attribués, et d’un cahier des charges qu’elles violent en confondant divertissement et information politique, mais que la télévision publique financée par le contribuable se livre à cette imposture est insupportable.
L’audiovisuel public était indigent, il est devenu excrémentiel.
Sur France Inter, le Fouquier-Tinville de l’info, Ali Badiou, entouré d’un tribunal gauchiste d'enragés, passe les ministres en jugement. Haut lieu du péremptoire journalistique, il y est asséné les pires sottises comme des vérités premières. A les entendre, le peuple (sic) réclame un changement de régime, un surplus de capitalisme d’Etat. Et voilà ces profiteurs des institutions qui se croient autorisés à se retourner contre la République et sa colonne vertébrale la démocratie représentative. Françoise Fressoz égarée dans ce nid de vipères peine à y conserver sa dignité.
Après l’agacement, c’est l’écœurement, et l’on est conduit à zapper l'un après l'autre tous les médiats d’information... les privés mais aussi les publics.
Où est la légitimité de ceux qui se disent journalistes et organisent de telles mascarades et usurpent une mission d’intérêt public ?
Dehors, les Aphatie et consorts, dévoyeurs de l’audiovisuel public ! Démission ! Dégagez, les cloportes qui gangrènent le service public et volent notre argent durement gagné.
Libérez l’information ! Libérez-nous des ténèbres.
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