Les sept piliers de la prospérité
- André Touboul

- 31 janv. 2019
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La prospérité est une période de croissance économique où la bonne qualité de vie de l'ensemble de la population est le résultat d'un faible taux de chômage, d'une économie florissante, d'une stabilité politique, d'une bonne qualité de soins de santé et d'une appréciation générale des individus de leur condition.
Il est aujourd’hui des théories qui prônent la prospérité sans croissance au motif que la réussite tient plus dans un équilibre entre consommation privée, services publics et loisirs qu’à un accroissement productif.
Ce sont là des utopies qui supposent que l’on puisse éliminer la compétition entre les peuples. En effet, sauf à ce qu’ils décident tous simultanément de limiter leur croissance, c’est par la croissance de leur population et de leur production, sinon de leurs territoires que les nations sont prospères. Les théories de la croissance zéro sont une fantasmagorie de riches, repus pour ne pas dire gavés. La réalité est que tout peuple cherche la prospérité par un accroissement.
Les conditions de cet accroissement sont ici énumérées sans ordre d’importance, elles sont toutes nécessaires, aucune n’est suffisante, et elles sont largement interdépendantes.
1 - Un consensus moral. La confiance est la base du commerce ; sans morale commune, aucune confiance n’est possible. Sans accord sur le bien et le mal, les échanges sont difficiles, le crédit n’existe pas, car il se fonde sur des garanties et non sur des plans porteurs d’avenir. Les échanges sont le premier pilier de la prospérité.
2 - La liberté d’entreprendre est le deuxième pilier. Aucune bureaucratie n’a jamais assuré de prospérité économique ; elle gère la pénurie et au besoin elle la crée.
3 - Une énergie abondante que l’on possède ou à laquelle l’accès est possible, est une nécessité.
4 - Il n’y a pas non plus de prospérité sans une technologie dynamique ; la condition nécessaire est de disposer d’un enseignement performant ; certes il est possible de piller les technologies de ses voisins, mais cela n’a qu’un temps ; sans créativité la technologie s’étiole. Toutes les civilisations se sont inspirées de techniques antérieures mais les ont dépassées, transformées et n’ont prospéré que par l’innovation.
5 - Une démographie favorable ; soit par la natalité, soit par l’immigration. Sans une main d’œuvre disponible abondante et plastique, il n’est pas possible d’espérer des performances économiques supérieures à celles de ses voisins. Or la prospérité est toujours une notion relative.
6 - Une organisation sociale forte ; c’est-à-dire des structures solides d’encadrement des individus, dans la vie économique et familiale. Les sociétés dissolues ou permissives ne sont jamais prospères bien longtemps. Elles mangent le grain engrangé par leurs prédécesseurs, mais sont vouées à l’appauvrissement.
7 - Un rêve partagé, enfin ; il n’y a pas de prospérité sans existence d’un projet commun qui justifie des accommodements avec les intérêts catégoriels.
On observera que nombre d’entre elles font défaut à la France pour qu’elle puisse se dire prospère.
En aucun cas le haut niveau de solidarité par la redistribution n’est un signe, à lui seul, de prospérité, cas il ne constitue qu’un remède à un système qui ne fonctionne pas directement au bénéfice de tous.
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