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Le retour du Français comme langue de l’Europe

  • Photo du rédacteur: André Touboul
    André Touboul
  • 21 févr. 2019
  • 2 min de lecture


L'UE compte actuellement 24 langues officielles. Tout citoyen de l'UE a le droit de s'adresser aux institutions européennes dans n'importe laquelle de ces langues, et de recevoir une réponse dans la même langue. Les règlements et autres textes législatifs de l’UE sont publiés dans toutes les langues officielles, sauf en irlandais (seuls les règlements adoptés par le Conseil de l’UE et le Parlement européen sont traduits en irlandais). Ceci tient au fait que l’Irlande a deux langues officielles dont l’une est l’anglais. Au Parlement européen, les élus ont également le droit de prendre la parole dans n'importe quelle langue officielle de l'Union.


Les 24 langues de l'UE sont considérées comme des langues de travail. Mais, compte tenu des contraintes budgétaires et administratives, les documents de travail sont généralement traduits uniquement en français, anglais et allemand.

L’un des effets dont on a fort peu parlé du Brexit est qu’il n’y a plus aucune légitimité à ce que l’anglais continue à être une des langues de travail privilégiées. Il n’est langue officielle concurremment avec la langue nationale qu’en Irlande et à Malte.

Entre 1957 et 1993, l’anglais n’était évidement pas une langue communautaire.


Tôt ou tard se posera la question d’une organisation politique qui utilise préférentiellement une langue ultra-minoritaire, pour ne pas dire étrangère.


Il est d’ores et déjà inconcevable que la Banque Centrale Européenne créée en 1998 qui fonctionne exclusivement en anglais depuis sa création, continue à le faire. Les financiers sont peut être à l’aise dans cet idiome, mais il n’y a aucune raison que l’Europe accepte plus longtemps une telle pratique. Aucun pays n’autorise sa banque centrale à user exclusivement d’une langue étrangère. Il faudra donc régler ce problème.


Certes l’anglais est une langue internationale des échanges scientifiques, mais l’Union Européenne n’est pas un comité de savants. Son rôle politique lui impose de ne pas favoriser une langue étrangère à l’Union.


Il suffira de promouvoir l’irlandais au même rang que les 22 autres langues et l’on pourra supprimer l’anglais.


Certes aujourd’hui, il n’est pas rare de voir des français et des espagnols parler anglais entre eux, comme des allemands avec des italiens. Ce fait tient à ce que l’anglais est une seconde langue très répandue. Mais c’est aussi parce que l’anglais est pour le moment une langue de l’Europe. De plus la langue, dont il s’agit est plus du globish que de l’anglais.


On ne doit pas perdre de vue que la langue est un instrument de domination politique, et il serait paradoxal qu’un ensemble aussi important que l’Union Européenne s’y soumette sans y être contrainte.


 
 
 

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