L’inavouable secret des sources.
- André Touboul

- 17 juin 2019
- 2 min de lecture

Il est maintenant établi que les Macronleaks, i.e. la diffusion des contenus des ordinateurs du mouvement En Marche, ont une origine russe. Quant au Macrongate, c’est à dire la mise en ligne de fakenews comme celle des prétendus comptes off shore du candidat Macron, il est revendiqué par des hackers d’extrême droite d’Outre-Atlantique.
Qu’ils viennent de Russie ou des suprémacistes blancs américains, les menées de désinformation destinées à peser sur l’élection présidentielle française, avaient pour objectif commun de favoriser la « montée du populisme ». On peut douter que ce soit pour notre bien.
Ces menées subversives prospèrent sur l’appétit du consommateur d’information qui ingurgite toutes sortes de produits frelatés, d’autant plus aisément qu’ils ont une origine non officielle. Ce mouvement est la conséquence de la perte de crédibilité des médias installés largement fondée sur les libertés que les journalistes prennent avec les lois pour justifier leurs scoops.
Les médias sérieux devraient, au regard des soit-disant preuves qu’ils produisent, s’inspirer de la Justice dont l’honneur est de rejettera absolument les preuves qui ont été obtenues de manières illicite.
Ainsi apparaît le problème du secret des sources qui dispense la Presse de se justifier sur l’origine des informations qu’elle présente devant le tribunal de l’opinion.
Certes, la mission d’informer est rendue difficile quand on respecte les lois, mais quelle est la légitimité de ceux qui dénoncent des infractions alors qu’eux mêmes ne s’en privent pas. Le magistère moral que doit exercer le journaliste sur l’opinion publique est compromis quand il est douteux qu’il soit lui-même insoupçonnable. Dès lors, le citoyen doute de tout, et d’abord de l’intégrité de ceux qui l’informent, et devient prêt à croire toutes les fausses nouvelles qui circulent sous le manteau d’internet.
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