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L’éphémère Mr Jadot et le Mercosur

  • Photo du rédacteur: André Touboul
    André Touboul
  • 11 juil. 2019
  • 2 min de lecture

Après vingt ans de négociations l'Europe, un demi milliard d'habitants, qui nous dit-on ne fait jamais rien, est parvenue à un accord de libre échange avec le Brésil, l'Argentine, le Paraguay et l'Uruguay, qui ont établi entre eux un marché commun dénommé Mercosur, i.e. Marché commun du sud de 260 millions de consommateurs. Le Venezuela qui en faisait partie est actuellement suspendu, et la Bolivie en cours d'adhésion.


Avec le CETA conclu avec le Canada, on doit y voir une preuve que la politique de fermeture des frontières de Trump est loin de faire florès. Au demeurant, le Président des USA étant conduit par une idéologie réversible au gré des rapports de force, il existe une méthode trumpienne mais sans doute pas un modèle économique trumpien.


Les tractations entre l'Union Européenne et l'Amérique latine du sud ne faisaient pas de bruit,mais avançaient sur des questions concrètes et utiles car il est annoncé que ce projet, dont l'entrée en application exigera d'être ratifié par tous les Etats de l'Union, comporte des obligations sanitaires et environnementales conformes aux demandes de l'Europe qui ont été souscrites par les adhérents du Mercosur. Le plus significatif de l'importance de cet accord est son approbation par Mr Bolsonaro, Président brésilien jusqu'ici classé dans une catégorie des climato-sceptiques émules de Trump.


Loin de se réjouir de cet accord inespéré dans le climat actuel d'un protectionnisme qui menace le Monde Mr Yannick Jadot, qui y a jeté un rapide coup d’œil, le condamne avec la plus grande fermeté.


Il n'y a pas lieu d'en être surpris. C'est, en effet, Yannick Jadot qui a déclaré sans fausse modestie : « je suis une star ». Il est vrai que depuis ses 13% aux européennes à la tête des écolos, ses chevilles ont fortement enflé. Mais ce leader n’est que de passage ; chez les écolos, il y a eu plus d’étoiles filantes que de valeurs durables. Mais sans doute, quand il parle de « star »... une étoile, c’est à cela que l’ineffable Jadot fait allusion.


Pour s’opposer à la déforestation de l’Amazonie, il refuse tout accord commercial avec le Brésil de Bolsorano, alors que le contrat comporte des engagements de l’Etat brésilien visant à la préservation de la forêt. Certes, on peut craindre que le sieur Bolsonaro, converti à l'amour des arbres ne soit pas sincère, et triche un peu. Certains l’assurent, vu qu’il est de droite... et pas de la molle.


Plutôt que de traiter avec un pestiféré, auquel il fait un procès d'intention, Mr Jadot préfère, sans hésiter, laisser se renforcer le camp de Trump. Et ce faisant, il fait du Trump, et du pire. Il est en effet typiquement trumpien d'espérer contraindre, par la force d’un embargo bien senti, les Brésiliens à chasser leur Bolsonaro, dont il n'est pas inutile de rappeler qu'il a été démocratiquement élu. L'erreur est majeure, car, c'est quand il est ostracisé que le Diable donne libre cours à ses funestes excès. Ainsi soit Mr Jadot place sa préférence politique avant l'écologie et il nous trompe, soit il est convaincu que les conséquences climatiques des errements actuels du Brésil s’arrêteront aux frontières de l’Europe. Dans le premier cas, il trahit la cause qu'il prétend défendre, dans le second il nous prend pour des idiots.




 
 
 

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