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Une spécificité française, le contre-courant

  • Photo du rédacteur: André Touboul
    André Touboul
  • 11 juil. 2019
  • 2 min de lecture

La France est un pays étrange qui semble voué au contre-courant.


Elle passe à travers les modes qui envahissent les démocraties comparables, avec une régularité stupéfiante, sans en être affectée réellement, un peu comme si elle était dotée du pouvoir de marcher sous la pluie sans se faire mouiller.


On dit qu’elle connaît une vague populiste, comme ses voisins et comme d’autres grandes nations. Mais mis à part le problème d’intolérance à l’islamisme qui remonte peut-être à Charles Martel et sûrement à la guerre d’Algérie, dont les plaies ne sont pas encore refermées, tant en France que dans ce pays, il n’y a pas de mouvement profond pour faire du Rassemblement National un parti crédible de gouvernement.

Ce parti qui change de cap économique comme de chemise ne peut que récolter, chaque scrutin présidentiel après l’autre des vestes sans appel. Malgré les efforts de François Mitterrand en son temps et d'Emmanuel Macron aujourd'hui pour en faire leur ennemi privilégié, le populisme de droite reste cantonné dans le rôle d'épouvantail.


Du côté des écologistes, dont les oukases hors sol leur aliènent une opinion pourtant spontanément sensible à l'écologie, on ne voit pas poindre une force politique comparable à celle des Grunen Allemands. Ainsi les leaders Verts se succèdent sans jamais convaincre. Le passage météorique de Monsieur Hulot au pouvoir aura démontré une fois encore que les écologistes n'étaient pas compatibles avec les responsabilités gouvernementales. Pour reprendre une formule de Georges Clemenceau à propos du Brésil, on peut dire que les Verts sont un parti d'avenir et qui le restera.


Reste le cas Mélanchon. Il représente une voie d’insoumission anti-mondialiste, qui ailleurs, comme en Espagne et en Italie, a fait merveille, et en même temps il ferme la porte de cet autre chemin qu’il est censé incarner. Trop sectaire pour rassembler, trop vieux pour représenter l’avenir et trop brillant pour laisser s’éclore d’autres personnalités.


Sans doute les Français sont-il trop blasés pour se laisser berner par des faiseurs de pluie, qui promettent que "demain on rase gratis".





 
 
 

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