La fillette qui n’avait pas assez froid en Suède
- André Touboul

- 24 juil. 2019
- 2 min de lecture

Est-ce là un titre de polar nordique inédit du regretté Stieg Larsson, auteur des célèbres "Milenium", dont "La Fille qui rêvait d'un bidon d'essence et d'une allumette" ? Non, simplement un de ces gadgets nommé cette fois Greta Thunberg qui font prendre les écolos en grippe. Le souci du dérèglement climatique est réel, mais le ridicule des parlementaires français qui se prosternent devant une adolescente qui se prend pour un prophète, l’est encore plus. On voudrait nous convaincre que tout cela n’est pas sérieux, que l’on ne s’y prendrait pas autrement. En effet, le plus sûr moyen de saborder une cause légitime, c’est de la défendre avec des moyens contraires au bon sens.
Que l’on ne nous dise pas que nos députés, qui sont des adultes supposés responsables, ont besoin du prêche d'une gamine pour se rendre compte de l’importance du problème du climat. Si c’est le cas, il faut vite en changer.
Il faudra que l’on nous explique ce que la représentation nationale attend de cette rencontre. Qui peut croire que Greta à entendu des « voix », et qu’elle vient au pays de Jeanne d’Arc pour nous sauver et bouter les « degrés en trop » hors de notre doux royaume ? Le cas de cette enfant paraît relever de la médecine, si l’on en croit le dossier psychiatrique rendu public par ses parents avec une impudeur assez glaçante.
Nos parlementaires supportent mal la canicule. Ils croient que la petite suédoise qui, ayant décrété la grève scolaire, ne va plus à l’école les rafraîchira. On parlera des symboles, et de la nécessité d’écouter la jeunesse, supposée plus raisonnable que l’expérience de l’âge, et qui sait tout sans avoir rien appris. Mais s’il s’imaginent que ces simagrées, concoctées par le lobby des ours blancs, vont convaincre le citoyen qu’ils sont tous devenus des champions de la défense de l’environnement, ils s’illusionnent.
Le grand perdant de cette mise en scène est le Giec, groupe de scientifiques qui ne parvenant pas à se faire entendre, autant qu'ils le voudraient, ont pris une gamine pour porte parole. Les experts en communication exposeront qu'il fallait un choc, et que l'effet sera bénéfique. On peut en douter, entre les simplifications simplettes de Greta qui a lu la page 108 du rapport du Giec, et s'en tient là, et les docteurs ès sciences qui y livrent des mesures complexes et des considérations alambiquées, c'est la Planète qui en sort perdante, car les études sérieuses ne sont plus prises au sérieux. Il apparaît, en effet, que l'on tente de manipuler l'opinion qui ne déteste rien plus que de se faire tromper, même si cela est pour la bonne cause. La responsabilité de ceux qui utilisent l'écologie à des fins de politique partisane, et de ce fait la rende contestable est immense.
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