La vacance de Monsieur Hulot.
- André Touboul

- 24 juil. 2019
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Quand on ne parle pas de lui, Nicolas Hulot n’existe pas. Il enfourche ces jours-ci le vélocipède exterminateur des accords commerciaux pour guerroyer contre le Ceta, traité entre l’Union européenne et le Canada. Ce serait selon lui l’occasion d’inonder nos marchés de pesticides et autres perturbateurs endocriniens. Il se fourvoie et montre la vacuité de sa pensée. De fait l’Europe est hyper-protectrice, son marché est le plus exigeant du monde et s’il pêche, c’est par excès de précaution. Dans les principes en vigueur, un simple soupçon de nocivité suffit à fonder une interdiction.
L’affaire du glyphosate en est l’illustration. Nos écolos sont vent debout contre ce produit, dont la nocivité majeure est qu’il est produit par Monsanto, le Diable fait chimiste. Bien que cette suppression mette en danger plus d’une exploitation agricole, ils vont l’obtenir par pure idéologie*. La seule question qui se pose est celle des délais d’adaptation des exploitants.
En affirmant que le Ceta est une capitulation, Monsieur Hulot démontre qu’il est heureux qu’il ne soit pas demeuré Ministre, car il pratique une écologie irresponsable, car purement émotionnelle.
Quand il prétend défendre la Planète par le protectionnisme, on peine à comprendre Nicolas Hulot, et l'on se croit revenu à l'époque où l'on nous assurait que le nuage radioactif de Tchernobyl s'arrêtait aux frontières de la France.
*En réalité, le glyphosate n’est un produit dangereux que s’il est associé à d’autres substances comme par exemple dans le Roundup. Mais la dangerosité devrait induire des précautions d’emploi et non l’interdiction, car à grande échelle toutes les méthodes pour protéger les cultures présentent des dangers. Les écolos français font grand cas d’un jugement américain qui condamne Monsanto, en oubliant de préciser qu’il porte uniquement sur l’affirmation de l’entreprise selon laquelle le caractère biodégradable du produit le ferait disparaître rapidement des sols. Les juges ont considéré que l’élimination ne serait pas « rapide ». C’est le seul jugement définitif, à ce jour. Une autre décision d’un tribunal US concerne le cas d’un cancer d’un exploitant agricole, mais elle est frappée d’appel et les études scientifiques réalisées sur financement public français ont démenti le caractère cancérigène de cette substance.
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