Pot-pourri
- André Touboul

- 24 juil. 2019
- 3 min de lecture

Idiots utiles
Les intellectuels français n’ont pas pris conscience qu’ils avaient été dupés. Croyant défendre la justice et les faibles, la veuve et l’orphelin disait-on jadis, ils ont simplement été l’un des instruments les plus efficaces d’une guerre que l’on a dit froide.
Dans l’état de dénuement économique où se trouvait l’URSS après la seconde guerre mondiale, il ne lui restait qu’une seule arme, celle de la propagande. L’action psychologique, l’agit-prop. Sa stratégie a été menée par deux canaux confluents. Celui de la guerre dissymétrique, ou guérilla, et celui de la guerre idéologique.
La guerre idéologique a consisté à proclamer que le 20ème siècle était toujours celui de Dickens et de Zola, et que non seulement les travailleurs étaient exploités, mais surtout que le travail était une calamité, un supplice dont il fallait délivrer le citoyen. Grâce à ce concept, l’URSS qui intra-muros menait une politique stakhanoviste, tout à fait inverse, a obtenu que plusieurs pays d’Occident européen se désindustrialisent, tandis qu’ils démolissaient l’industrie de ceux des pays qui étaient sous son joug.
Dans cette stratégie, digne de grands maîtres des échecs, la conquête spatiale, d’un coût disproportionné aux capacité économiques de l’URSS était un nécessaire trompe l’œil qui confortait ceux que Lénine appelait déjà ses idiots utiles dans l’illusion que le progrès de l’humanité pasait par Moscou ?
C’étaient les compagnons de route, mais plus généralement les intellectuels qui ont acheté la salade russe les yeux fermés et ont ainsi perdu tout contact avec les réalités du monde moderne.
Pauvre France !
« Nous n’avons esquivé aucun point, d’autant que nous devons livrer au gouvernement notre version et écrire le texte qui a notre préférence. Cela fait partie de nos missions, comme la vérification de la conformité à la Constitution, aux textes européens et aux conventions internationales et l’opportunité administrative », explique-t-on au Conseil d’État, à propos de la PMA.
On croit rêver. Ce sont des fonctionnaires non élus qui écrivent la loi et en vérifient ... l’opportunité administrative !
Décidément, la démocratie représentative est morte. Les technocrates se sont emparés de tout, jusques et y compris des questions de société qui par excellence devraient être tranchées par les élus. Pauvre France qui se croit en République et vit en Bureaucrature.
Le Big Bang serait-il une idée fausse ?
Depuis Stephen Hawkins, la science professe que, les corps célestes ne cessant de s’éloigner les uns des autres, il y a eu un instant où l’Univers était concentré en un point, avec rien autour. Mais quand on tente de mesurer l’âge de l’Univers par la vitesse de ce mouvement dénommée « constante de Hubble », les résultats diffèrent selon les méthodes. N’est-il pas possible d’imaginer que l’Univers connaît des phases d’expansion et de contraction ?
Bien entendu, on ne voit pas ce qui pourrait inverser un phénomène aussi grandiose que l’expansion. Mais notre capacité de « voir » étant limitée, on ne sait pas ce qui se trouve au-delà de notre champ de vision. Peut-être y a-t-il un environnement répulsif autour de l’Univers visible. Peut-être ce qui nous paraît être le vide intersidéral n’est pas fait de «rien » et pourrait se contracter.
L’idée de Hawkins est séduisante. Elle explique pourquoi, alors que les corps sont soumis à la gravitation qui devrait les rapprocher, ils s’éloignent. Il faut donc qu’ils aient subi une pulsion explosive initiale. Peut-être y a-t-il au cœur de l’Univers un point gravitationnel qui pourrait s’opposer à la force centrifuge devenue plus faible.
Ces hypothèses ne sont pas plus crédibles que celle qui tend à nous faire croire que tout l’Univers s’est trouvé à un moment concentré en un point, et a été créé à partir de rien par le Big Bang, un peu comme si le cosmos était une idée surgie de rien dans la pensée de Dieu.
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