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Exit or not exit, that is not the question

  • Photo du rédacteur: André Touboul
    André Touboul
  • 11 août 2019
  • 2 min de lecture

Bien entendu, l’interrogation célèbre d’Hamlet, appliquée au Brexit ne mérite pas une réponse aussi radicale que dans le drame de Shakespeare où tout le monde meurt à la fin.


C’est dit. Les Anglais vont sortir de l’Union, notre intérêt est de les y aider. Pour des raisons tant politiques qu’économiques. On parle ici des Anglais, car le sort des Ecossais et des Irlandais du nord n’est pas certain. Néanmoins, en l’état, ils font partie du même royaume. Ils s’en iront, peut être pour revenir, mais ils s’en iront. Nul ne doute que Londres fera les concessions nécessaires pour éviter un éclatement.


En soi, le Brexit est une sacrée mauvaise affaire pour la France. Le Royaume-Uni est, en effet, avec la Suisse, le seul pays avec lequel notre commerce extérieur n’est pas déficitaire. Mais il peut être une opportunité.


Posons-nous la question : est-il de l’intérêt de la France de s’arc-bouter sur la libre circulation des travailleurs qui a été le déclencheur du vote pour le Brexit, alors que ce ne sont pas les travailleurs français qui posent problème ?


Il serait possible de remiser les grands principes et les couteaux au vestiaire et d’entamer avec Londres un rapport pragmatique.


La France devrait cesser de se comporter comme si elle était le défenseur, champion à l’armure étincelante de l’Europe et se sacrifier pour des États qui ne lui en ont aucune reconnaissance.


L’intransigeance de Michel Barnier a fait son temps. Tels que les événements se profilent, ce sera l’Allemagne qui tirera les marrons du feu en négociant avec Johnson.


Macron aurait mille fois intérêt à admettre que la meilleure façon d’assurer son leadership dans l’Union serait d’être celui par qui passe le dialogue avec la Grande Bretagne. La vanité française qui dans le fond est vexée du départ des Anglais et leur souhaite secrètement le pire, en souffrira, mais le Président devrait se résoudre à braver l’opinion. Il en a l’habitude, sinon le goût.


L’avenir de l’Europe passe par un resserrement des États aux intérêts communs. L’élargissement à tout va a trouvé sa limite, et probablement le Brexit en est une conséquence. Au regard de la création d’un pack de pays plus cohérent, la sortie britannique était une condition sine qua non, car le Royaume-Uni, sûr d’une supériorité qui apparient en réalité au passé, s’opposera toujours à toute politique de convergence.

 
 
 

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