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Du bon usage de ce cher Vladimir

  • Photo du rédacteur: André Touboul
    André Touboul
  • 25 août 2019
  • 1 min de lecture

Les gazetiers ont critiqué la visite de Poutine à Bregançon, en insistant sur les divergences qui existent entre La Russie et la France. Ils n’ont pas perçu que le but de l’entretien n’était pas de réduire les fractures, ni de tenter d’amadouer l’ours post-soviétique, mais d’user à bon escient du cher Vladimir.


Ils n’ont pas compris que l’image de Macron renouant le dialogue avec la Russie était un pied de nez à Trump, voire une leçon de diplomatie... Le charme préférable à la menace. Plus que les déclarations sur le futur de l’Europe de notre Président, cette photographie illustrant l’indépendance de la France et l’ouverture d’autres options que celle de se soumettre aux Etats-Unis, a concrétisé l’existence d’une réalité européenne.


Quand Macron lui a parlé d’une Europe de Lisbonne à Vladivostok, Poutine a évoqué de Gaulle. Cet échange a ouvert des options nouvelles que Washington devrait prendre au sérieux pour cesser de mépriser ses alliés européens. Donald Trump bien qu’habituellement imperméable à ce type de message, a immédiatement réagi en affirmant qu’il souhaitait que la Russie rejoigne le G7, en ajoutant quelques jours après que la chose était prématurée. Dans un contexte de réarmement de type Guerre Froide cette amabilité était plutôt inattendue. Elle prouvait que la France avait d'autres armes que militaires ou économiques.


Au fond, la meilleure manière de contrer la stratégie d’opposition du Président américain est celle du rapprochement avec ses adversaires.

 
 
 

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