Les 5000 : les limites de l’exercice
- André Touboul

- 25 août 2019
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Alors qu’ils sont parvenus au pouvoir en éliminant les politiques jusqu’à ceux qui venaient de leurs rangs, les 5000 touchent du doigt les limites de la technocratie. Pour réformer la France, il ne suffit pas de savoir quoi faire, cela ils ont l’illusion de le maîtriser, encore faut-il le faire accepter... et c’est cela que l’on appelle la politique.
La politique n’est pas ce que l’on apprend dans les hautes écoles, ce n’est pas l’exercice du pouvoir que beaucoup considèrent comme une jouissance. La politique est l’art de convaincre.
Les grands politiques entraînent les peuples parfois pour le meilleur, souvent pour le pire. Mais sans eux, rien n’est possible.
Les 5000 ont su faire table rase, ils sont maintenant désemparés face à un problème que l’on n’apprend pas à résoudre à l’école, celui de l’équation personnelle.
Edgar Faure disait qu’en politique l’intelligence est un boulet, il signifiait qu’il est embarrassant qu’elle se voie, et qu’il est encore pire qu’elle s’exhibe. En aucun cas, elle ne constitue un argument.
L’adhésion politique est un mélange de calcul et d’émotivité. Un quart de réflexion pour trois mesures d’émotion.
Ils s’abritent derrière Macron, mais tout le talent de celui-ci, qui est réel comme il l’a montré lors du Grand débat, ne pourra suffire a remplir le désert démocratique français.
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