top of page

La politique étrangère est un hochet présidentiel

  • Photo du rédacteur: André Touboul
    André Touboul
  • 6 oct. 2019
  • 2 min de lecture


À entendre les uns et les autres le plus haut fait du bilan de Jacques Chirac aura été d’avoir refusé de suivre les États-Unis dans la seconde guerre d’Irak, allant jusqu’à user du droit de veto au Conseil de sécurité.


Le bénéfice pour la France a été modeste. On a fait l’économie d’une participation à une guerre, mais depuis les deux Présidents qui lui ont succédé n’ont pas été avares d’interventions. Plus positivement, selon François Hollande, s’exprimant alors qu’il était Président, cela aurait permis à la France d’avoir une position non alignée au Moyen Orient. C’est appréciable, mais on se demande en quoi cela a pu servir aux Français, si ce n’est pourvoir au financement du PSG… entre autres.


On aurait pu rester, comme les Allemands, en dehors du coup sans jouer les Tarzan, et se faire plaisir comme Villepin par un beau discours à l’ONU. Les applaudissements font chaud au cœur, ils ne se mangent pas en salade. Sur le marché américain, il y a eu une note à payer, celle du French bashing, qui touchait tout ce qui était français. Ainsi disparaissaient des menus les french fries, les frittes qui pour nous sont plutôt belges. Il faudra des années pour faire oublier ce que l’Américain moyen a pris pour une trahison.


Il faut le reconnaître, le poids de la France seule, sur le plan international, est désormais plus que modeste. La politique étrangère n’est plus, en conséquence, qu’une distraction réservée au chef de l’Etat, un sujet très gratifiant au regard de l’Histoire et passionnant à vivre au jour le jour, mais pas plus qu’un hochet d’un intérêt pour le pays quasi nul.


La preuve en est fournie de multiples fois par les électeurs qui ne se prononcent jamais en considération de la politique étrangère dont on ne cesse d’ailleurs de leur vanter la stabilité et la permanence.

 
 
 

Commentaires


bottom of page