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Même volontaire, le voile est une discrimination

  • Photo du rédacteur: André Touboul
    André Touboul
  • 6 oct. 2019
  • 2 min de lecture

Sur la question du voile, le silence des féministes, qui débusquent le machisme partout, et surtout où il n'est pas, est stupéfiant.


On ne parlera pas de ceux qui invoquent la liberté individuelle à ce propos, car ils vivent sur une autre planète.


Parmi les autres Francois Hollande n'esquive pas le débat : « la femme voilée d’aujourd’hui sera la Marianne de demain ». Cette phrase extraite du livre sorti en 2016 en vue de sa réélection, Un Président ne devrait pas dire ça, ne veut évidemment pas dire, comme l’on prétendu certains, que le Président d’alors envisageait de voiler le buste de Marianne. Il entendait signifier simplement qu’en offrant à la femme musulmane les conditions de son épanouissement, elle deviendrait une Française comme les autres et abandonnerait le voile.


Cette formulation a tout l’aspect d’une évidence, ce qui ne surprendra pas venant du maître de la tautologie qu’est François Hollande. Mais à y regarder de plus près, cela n’a pas de sens.


Notre ex-Président suppose que les femmes musulmanes prennent le voile par crainte d’être rejetées par la société française. Mais dans la réalité, s’il y a une peur des femmes voilées, c’est celle des sanctions infligées par les hommes musulmans qui en exigent le port. Et si, pour d’autres, le voile est une protection volontaire, c’est contre la société française, qu’elles rejettent. Devenir une Française comme une autre est justement ce que le port du voile dénie.


On ne peut rien pour protéger les femmes contre la pression culturelle exercée par les hommes, car celle-ci est au-delà de la loi civile.


Au nom de la liberté vestimentaire, les limites de la laïcité permettent seulement de proscrire les signes de prosélytisme religieux de l’espace public. Mais ce moyen se retourne contre l’Etat dans un pays qui reste imprégné de religion chrétienne, même si la pratique et la foi y ont considérablement régressé.


La seule manière de traiter la question, au bénéfice des femmes, est de prendre le port du voile pour ce qu’il est : une revendication politique. En effet, que ce soit sur injonction masculine ou proprio motu, les femmes qui portent le voile se retranchent, de fait, de la société française, car nul ne pense sérieusement que cette pratique qui n'a rien de traditionnel puisse-jamais s’étendre à la majorité de la population. Dès lors, il faut interdire ce mode de discrimination.

 
 
 

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