Brexit.. Tout ça, pour ça !

On jurerait qu’il s’agit d’un film alambiqué de Claude Lelouch. De l’inédit, de l’inattendu, des grandes envolées, de petits personnages étriqués s’agitant dans des costumes trop grands pour eux. Johnson se prend pour Churchill et Corbin pour Lénine.

Avec le Brexit, on aura tout vu... et ce n’est pas fini.

Mais quand on fait le compte de tout ce que, pratiquement, on changera et de tout ce à quoi on reviendra plus ou moins vite... on devra conclure avec un soupir : Tout ça , pour ça !

Si l’UE a pu trouver un accord avec Boris Johnson, c’est beaucoup parce que l’on a listé les points que l’on maintiendra, tout simplement parce qu’il s’agit d’un intérêt réciproque. Ils sont si importants que les négociateurs britanniques se sont rendus compte que l’Union ne fonctionnait pas à leur détriment.

On n’imagine pas que le consommateur d'outre Manche se satisfasse de produits hors normes sanitaires. Quant à la dérégulation bancaire, elle fera des institutions financières de la City des parias dangereux à fréquenter.

La vraie leçon à tirer de cette équipée de branquignoles qu’est le Brexit, c’est que les économies des pays européens sont imbriquées à ce point que les grandiloquentes déclarations politiques de rupture ne peuvent raisonnablement avoir que des effets microscopiques.

La situation est désespérée mais elle n’est pas sérieuse. On ne veut ni ne peut pas se fâcher avec les Britanniques, personne n’y a intérêt. en prenant le temps de la réflexion, point par point on découvrira que l’on reviendra aux solutions actuelles.