Face à la terreur : Signaux faibles, vigilance et jobardise
- André Touboul

- 19 oct. 2019
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Au prétexte de ce que les manifestations ostensibles de pratique religieuse musulmane ne sont pas « forcément » des signes de terrorisme, de bonnes âmes prétendent que relever ces signes serait de la délation digne des heures sombres de l’Occupation. En conséquence, la vigilance demandée par le chef de l’Etat, ne serait pas morale, voire anti-démocratique.
Ainsi se referment les mâchoires du piège du multiculturel. D'un côté, la liberté de penser et de culte et de l'autre la fracturation sociale que constitue le communautarisme. Les Français pris dans cette tenaille, n'ont d'autre choix que le combat politique. Certains, comme JP Chevénement et d'autres, le disent sans ambages, le risque de guerre civile n'est pas nul.
Il faut être lucides, ce que nous constatons est un affrontement politique, c’est à dire pour le pouvoir, entre un Islam que l'on peut appeler Islamisme pour en souligner l'aspect pathologique et une société française laïque émancipée avec peine et au prix de larmes et de sang de son passé clérical.
Nous avons des yeux, mais ne voulons pas voir. Ne pas voir que le voile, la barbe non taillée, le costume, certaines pratiques alimentaires ou non qui n’existaient pas il y a dix ans sont des armes de combat. Non des pratiques religieuses mais identitaires. Quand l'identité s'invite dans le débat public, celui-ci devient un combat.
Tous les combattants ne passent pas à l’acte, à la guerre non plus tous les soldats ne tuent pas. Ne pas voir l’uniforme de l’ennemi, les manières de l’ennemi est une volonté, non une fatalité.
On le sait, la cuirasse de la démocratie a des défauts, ils sont la limite où ses principes ne sont plus applicables, car ils se retournent contre elle. S’interdire de la défendre au nom de ses propres principe est de la jobardise.
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