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Faut-il excommunier Zemmour ?

  • Photo du rédacteur: André Touboul
    André Touboul
  • 19 oct. 2019
  • 2 min de lecture

Qui ne se souvient du fameux « taisez-vous, Elkabach ! », proféré par l’inénarrable Georges Marchais ?


L’injonction a assuré la notoriété du journaliste et concouru à sa carrière qui fut brillante. La tentation est toujours grande, chez ceux pour qui la démocratie est un mot à géométrie variable, d’interdire de parole ceux dont les discours les perturbe.


Incitation à la discrimination, la haine ou la violence. Tel est l’objet de l’enquête ouverte à propos des récents propos d’Eric Zemmour.


On peut ne pas être d’accord avec la théorie du grand remplacement, qui est un fantasme. On peut plaider pour la liberté de se vêtir comme on le souhaite, et d’appeler ses enfants de prénoms divers et variés.


Mais où est la discrimination ? N’est-ce pas ceux qui souhaitent se discriminer par tel ou tel signe que l’on doit questionner ? Pour ce qui est de la haine, c’est malheureusement la politique de l’islamisme qui en est le ferment quand il devient radical. La frontière est difficile à discerner. Chacun en convient quand il s’agit d’être vigilants, comme l’a demandé le Chef de l’Etat. Quant à la violence, il ne semble pas que Zemmour, le polémiste, ait appelé à quelque acte d’agression que ce soit.


Ce sont certainement ceux qui veulent condamner à l’excommunication, au sens littéral du terme, tel ou tel porteur d’une inquiétude partagée par bon nombre de nos compatriotes, qui exercent une violence difficilement justifiable.


Se réfugier dans le déni de ce que sont les signes d’un Islam politique, ne conduit à rien de plus que d’enfermer malgré eux des français de toutes confession dans leur prétendues appartenances communautaires. Le terme même « d’appartenance » devrait faire réfléchir sur le rapport à la liberté individuelle, ceux qui se croyant défenseurs des valeurs républicaines, s’érigent en protecteurs de ce qu’ils nomment « la communauté musulmane ».


Quand un modéré comme Xavier Bertrand déclare que « l’islam politique est une danger majeur qui remet en question les fondements de notre société », quand il ajoute qu’il « gangrène notre pays», et évoque un risque « d’affrontement », il faut certes comprendre que l’heure est grave, mais pas seulement. Si les « fondements » sont menacés, ce ne peut pas être par quelques coups de couteau, mais par des comportements qui se répandent largement dans la population.


Sans partager ses hantises, on devrait remercier Éric Zemmour d’ouvrir un débat, comme l'on ouvre une plaie pour la cautériser.


La plupart des politiques préfèrent cacher la poussière sous le tapis. Certains le font par attachement sincère aux principes de liberté, oubliant que la liberté de ceux qui portent atteinte à la liberté est celle du renard dans le poulailler. D’autres, moins respectables agissent par calcul pour ce qu’ils pensent satisfaire un électorat musulman. Ces derniers se trompent, le Coran n’est pas l'Evangile, ils ne tireront aucun dividende de leur faiblesse, car l’Islam méprise les méprisables.

 
 
 

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