Si vis pacem... Si tu veux la paix ne déclare pas la guerre
- André Touboul

- 19 oct. 2019
- 2 min de lecture

C’est promis. Je ne me moquerai plus de la petite Greta. La rédaction du Figaro, qui s’achète une bonne conscience environnementale pour pas cher, me l’a interdit. A 70 ans passés, elle m’apprend que je suis responsable du réchauffement climatique. A la lire, ma génération a tout faux. Elle a été,me dit-on, égoïste. Nous avons consommé, au delà du raisonnable. Il est temps de battre notre coulpe... et de tirer notre révérence. Nous n’avons même pas eu la décence d'assumer une bonne troisième guerre mondiale qui aurait réglé bien des problèmes de surpopulation et de surchauffe climatique. Bref, comme aurait dit un expert en la matière, nous sommes des salauds.
Je suis prêt à accepter le procès de la génération des soixante-huitards. En France, nous avons abandonné le pouvoir à une élite non élue de fonctionnaires incapables. Dans d’autres pays, les baby-boomers ont fait le lit des populistes. Mais nous rendre responsables du climat, c’est un tantinet violent.
Le phénomène climatique est en réalité imputable à l’émergence de deux milliards d’être humains sortis de la misère au prix d’un ralentissement et parfois d'une rétrogradation des sociétés dites développées.
Qu’on le veuille ou non, cela est à mettre à notre actif.
La génération précédente a commis deux guerres mondiales, un génocide industriel sans précédent, elle a osé Hiroshima et Nagasaki... celle qui nous suit nous promet une dictature des Ayatollahs de l’environnement. Alors, je l’avoue, que le prix Nobel de la paix n’ait pas été décerné à Miss Thunberg, malgré la pression médiatique, m’a soulagé. Il reste encore un atome de bon sens en Suède.
Les guerres ont toujours été motivées par la rareté des ressources. Le monde de restriction que cette écologie malthusienne préconise porte en lui la promesse d’un conflit.
Il faut, bien entendu, adapter les modes de vie à une nouvelle donne démographique et géopolitique. Le faire sans ménagement est l’assurance de précipiter la planète dans une prochaine guerre. Si nous voulons la paix, il faut la rendre acceptable, et s'abstenir de déclarer la guerre intergénérationnelle. Le monde a déjà un pied dans la guerre commerciale. Bouleverser les modes de vie de nations surarmées ne pourra que le précipiter dans un autre conflit plus violent.
Les collapsologues, aux discours apocalyptiques, sont ceux qui, quand la maison brûle, provoquent la panique. On ne peut rien attendre d'eux de constructif.
Au demeurant, s'il y a d'évidence une urgence climatique, l’espèce humaine est aujourd’hui bien plus menacée, par les divagations transgéniques de nos Docteurs Folamour de l'éprouvette que par les degrés Fahrenheit. L’apocalypse aura lieu par l’implosion que les pseudo-progrès de la génétique mettent en œuvre, avant que l'on suffoque au Paradis. C’est contre cette extinction qu’il conviendrait de se rebeller en priorité. Alors du calme fillette.
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