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Il faudrait interdire le Libra, mais...

  • Photo du rédacteur: André Touboul
    André Touboul
  • 2 nov. 2019
  • 2 min de lecture

On doit pas juger les gens sur la mine, mais nous vivons à l’ère de l’image et il faut reconnaître que Zuckerberg est apparu dans son audition par le Congrès américain comme un animal à sang froid, on pourrait même dire glacial.


L’inventeur du plus grand réseau social du monde, celui qui a bâti un empire et une immense fortune en permettant à chacun de multiplier ses amis est tout le contraire d’un brave homme débordant d’empathie.


Certes, nous savons que les amis que l’on se fait sur Facebook sont des ersatz d’amis. Mais l’on espère tout de même qu’il existe une part d’émotion humaine dans ce mécano virtuel, et de ce minimum Zuckerberg paraît incapable.


Confier à cet homme le pouvoir de créer et d’exploiter une monnaie serait mettre en danger des millions de victimes potentielles. En effet, pour Facebook, le Libra ne peut être qu'un objet d’exploitation, alors qu’une monnaie est un service public dont les États émetteurs ne tirent pas profit.


Le contrôle des transactions par la traçabilité de la circulation de la monnaie est une nécessité fiscale, pénale et sécuritaire. Ces missions sont étrangères aux entreprises privées.


Il est vrai que même les États ne peuvent garantir la valeur de leur devise, et de tout temps ceux qui avaient le privilège de battre monnaie ne se sont pas privés de dévaluer, mais leur mission est toujours d’en protéger la pérennité.


Une entreprise privée n’a pour horizon que son propre intérêt et celui-ci l’incite de par sa logique interne à manipuler sa monnaie, car sa seule devise réelle est le profit maximum.


On nous dit que les Etats devront composer avec Facebook. Désormais la puissance des réseaux sociaux influe sur les élections, mais aussi peut déterminer la survie des gouvernement ainsi que l'a montré le soulèvement libanais déclenché par une taxe sur Whatsapp !


Il est heureux que le Libra soit virtuel, nous aurons au moins échappé à l’apposition du profil de Zuckerberg sur les pièces de monnaie.

 
 
 

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