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Bureaucrature quand tu nous tiens !

  • Photo du rédacteur: André Touboul
    André Touboul
  • 23 nov. 2019
  • 2 min de lecture



Aucune entreprise ne pourrait être performante si elle était incapable de gérer son personnel. Le statut de la fonction publique fait des employés de l’Etat (et des Collectivités publique) des intouchables. Sur de telles bases sociales, pour n’importe quelle entreprise ce serait la faillite assurée.


Notre État ne survit que grâce à l’emprunt et une fuite en avant d’une bureaucratisation toujours plus étroite. Depuis le début du quinquennat Macron, celui-ci a plaidé la liberté économique, la responsabilité et le droit à l’erreur, mais l’Etat à tout repris en main : les ressources des collectivités locales, la cagnotte de la formation, la caisse de l’indemnisation du chômage, bientôt les retraités auront le bonheur d'être tous gérés par Bercy. Tous les flux financiers sont monopolisés, au prétexte de bonne gestion, ce qui est le comble du cynisme.


On peut appeler cette maladie la bureaucrature, caricature de la bureaucratie qui finira par s’asphyxier à force d’occuper tout l’espace. Par rapport aux ronds-de-cuir de Courteline, nos technocrates sont des seigneurs de la guerre. Ils disposent de moyens informatiques sans précédents, et sont d’une arrogance sans pareille... à la mesure de leurs pouvoirs pratiquement illimités sur les citoyens.


La seule limite à notre traitement comme des nombres, du bétail à traire, est une prétendue déontologie du numérique. Elle fait sourire (jaune...). L’interconnexion des bases de données personnelles est un fait. C'est une réalité commerciale et de plus en plus administrative. On nous explique qu’il s’agit de pister les fraudeurs, le motif est louable. Mais vous verrez, sachant tout de chacun d’entre nous, l’Etat, en mesure de tout contrôler, décidera qui se présente aux élections. Mon téléphone sait où je vais, il m'indique parfois sans que je le demande le temps qu'il me faut pour aller chez moi, ou à mon club... car il sait, le bougre que d'habitude, à cette heure là, c'est là que je vais. Encore heureux que je ne sorte pas du droit chemin... et que je n'aie aucune velléité de carrière politique.


Nous sommes toujours plus transparents. En quelques clics, on peut détruire un candidat, au nom de l'information du public. L’argument serait de poids, si cela jouait pour tous les prétendants, et non seulement contre ceux que l’Administration souhaite écarter. Mais compter sur sa neutralité est comme espérer que les crocodiles soient végétariens.


Derrière les sourires avenants de MM Darmanin Gérald et Philippe Edouard, ne soyons pas dupes, il y a une Administration qui n’a jamais été aussi puissante et omniprésente. Êtes-vous certains qu’elle vous veut du bien ?



 
 
 

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