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Quand Trump donne des leçons de rationalité

  • Photo du rédacteur: André Touboul
    André Touboul
  • 23 nov. 2019
  • 2 min de lecture

Il est assez plaisant que l’Ambassadrice US auprès de l’OTAN déclare les propos de Macron « irrationnels ». De la part de l’administration Trump on pouvait s’attendre à tout, mais des leçons de rationalité, c’est pathétique.


Pour ceux qui n’auraient pas compris, et qui dans les médias sont apparemment nombreux, la sortie de Macron est une réponse claire à Donald Trump qui demande plus d’argent pour l'OTAN.


On l’a vu, de l'autre côté de la planète, multiplier par cinq sa facture à la Corée du Sud, au grand ahurissement des "amis coréens" de l'Amérique, habitués à des hausses de tarifs moins punitives.


Pour écarter toute discussion sur le montant, notre Président fait savoir à la cantonade que l’OTAN ne sert à rien, et donc qu’il est inutile de venir lui demander plus d’argent pour financer un « truc mort ».


Ses arguments sont au demeurant pertinents : les États-Unis prennent leurs décisions stratégiques sans consulter leurs alliés, comme en Syrie, et l’exemple de l’abandon des Kurdes en rase campagne laisse présager que les GI ne viendront pas une troisième fois sauver l’Europe, à supposer que cette dernière en ait besoin. L’affaire de Crimée a montré que le maximum de ce que les Américains sont capables de faire, c’est de prendre des sanctions économiques. L’OTAN n'a alors pas même frémi. Si nous devons dépenser plus pour notre défense, enfin, il faut absolument que nous en soyons maîtres. Ces considérations n’ont pas encore atteint le cortex des pays à l’est du Rhin, il leur faudra bien tôt ou tard se rendre à l’évidence, la guerre froide est terminée, et plus lointaine encore est l'époque où les guerres se faisaient en Europe.


Le seul message clair que Trump a délivré de manière constante depuis son arrivée au pouvoir, c'est qu'il vaut mieux compter au nombre de ses ennemis que de ses alliés. Certes Trump n'est pas éternel, mais quand on y regarde de près il ne fait que dire tout haut ce que ses prédécesseurs faisaient sans s'en vanter. On se souvient des fameuses "lignes rouges" d'Obama sur la Syrie, et du contre-pied infligé à Hollande qui voulait "punir le boucher de Damas".




 
 
 

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