Matzneff, ou le snobisme des épatés du vice
- André Touboul

- 6 janv. 2020
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Il n'y a pas d'erreur, La photographie est bien celle de Frédéric Mitterrand qui publia La mauvaise vie, un roman autobiographique où le tourisme pédo-sexuel est "assumé".
Il suffit de dire d’un pédophile qu’il s’assume pour considérer qu’il est absout. C’est une vilenie et au minimum un contre sens.
La pédophilie n’est pas un goût comme un autre ou une orientation sexuelle sur lesquels on peut tartiner de la littérature, c’est un crime. La complaisance vis à vis du crime est coupable.
Quand des femmes confortées par leurs mutuels exemples se déclarent trente ans après les faits, sachant que le silence est le résultat d’une indéniable contrainte sociale, on salue leur courage. Et on leur souhaite d'obtenir justice.
Mais, s'agissant de Matzneff, les confidences de cette jeune femme sur la subornation de la fillette qu’elle fût, donnent la nausée, et celle-ci se transforme en vomissement devant l’attitude perverse du sieur Matzneff, qui se prend pour Nabokov et n’est qu’un délinquant sordide.
L’évocation de son supposé talent littéraire est absurde, si ce n’est comme circonstance aggravante. Elle est bien la marque de la fascination malsaine d'une caste de snobs qui n'est épatée que par les déviances, comme les petits bourgeois l'étaient par les Arsène Lupin.
Quant au fait que le délinquant déclare « assumer » ses actes, c’est à dire qu'il les revendique, cela devrait exclure toute absolution. Non reconnue comme faute, la pédophilie ne peut être ni expliquée, ni bénéficier de circonstances atténuantes. Même dans la religion chrétienne qui s'est fait une spécialité de tout pardonner, la confession du péché est un préalable nécessaire à l’absolution. Matznef en est loin, et ceux qui l’on couvert et encensé aussi.
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