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Un Conseil de déontologie pour les médias ? Un organe pour une vérité officielle.

  • Photo du rédacteur: André Touboul
    André Touboul
  • 6 janv. 2020
  • 2 min de lecture



Le gouvernement annonce la création d'un Conseil de déontologie pour les médias. Une nécessité à fuir absolument


il s'agira d'un organe professionnel d’autorégulation, indépendant de l’Etat, devant servir en particulier d’instance de médiation et d’arbitrage entre les médias, les rédactions et leurs publics, et constituera en outre un espace de réflexion et de concertation pour les professionnels et de pédagogie envers les publics, par exemple en matière de lutte contre les fausses informations.


Le risque majeur de cette institution, qui existe dans une quinzaine de pays de l’Union, est d’instaurer une police de l’information. Ou une uniformisation des acteurs.


Établir un contrepoids aux fausses rumeurs qui comme les feux de brousse se répandent sur les réseaux sociaux. Rétablir la vérité factuelle. L’intention est bonne mais, ce ne sont pas les faits qui souvent posent problème mais le choix qui en est fait, le tri, l'importance, les extrapolations, les interprétations. Mais cela, qu’on le veuille ou non, c’est la liberté de penser et d’expression.


S’il s’agit de la vérité factuelle toute nue, En droit français, la diffusion de fausse nouvelle est une infraction pénale qui consiste à publier, diffuser ou reproduire, par n'importe quel moyen, des informations fausses, des pièces fabriquées, falsifiées voire mensongères et basées sur la mauvaise foi, du moment que celles-ci ont été reconnues comme de nature à troubler l'ordre public.


Les textes sont clairs et suffisants. Ce que désire le Gouvernement, c'est de créer une sorte de contrôle a priori, par la crainte de la censure qu'inspirera un organisme qui ira nécessairement au-delà de la loi, dans ses exigences morales. Une telle instance, soit ne servira à rien si elle est quantité négligeable, soit instaurera une police de la pensée.


Dans un régime bureaucratique, la tendance naturelle est de contrôler tout, la liberté n'en sort jamais indemne.


En croyant restaurer la confiance dans les médias, le Gouvernement les décrédibilise encore plus, car ce qu'il veut mettre en oeuvre est une vérité officielle, celle que le public justement honnit. moins le pouvoir s'occupera de la Presse, mieux elle se portera.


Ajoutons qu'à notre époque où les nouvelles se transmettent par internet et les réseaux sociaux, le silence des médias sur une question ou un fait accrédite le complot.


Les Gouvernants seraient mieux avisés de favoriser la pluralité de l'information que de d'employer à en limiter l'exercice.


 
 
 

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