Les hommes de mauvaise volonté
- André Touboul

- 20 janv. 2020
- 2 min de lecture

Il est de plus en plus difficile, par les temps qui courent, d’être mesuré, de faire effort d’objectivité et de rester serein dans le climat social ambiant.
Faire la part des choses, prendre en considération les situations pas toujours faciles, quand l’agressivité et la violence sont désormais considérées comme des moyens légitimes de s'exprimer et de faire aboutir ses revendications, est devenu impossible.
Écouter la majorité silencieuse était une saine recommandation, il faudrait maintenant obéir aux minorités turbulentes, simplement parce qu’elles le sont. Un peu comme les parents faibles, cèdent devant des enfants tyranniques. On voit très bien que cette attitude démissionnaire ne conduit qu’au chaos.
Ne pas faire d’amalgame, nous dit-on. Mais chat échaudé craint l’eau froide.
Ne pas faire de discrimination. Bien entendu, mais encore faut-il, que ceux qui sont concernés ne se discriminent pas eux-mêmes, et rendent la tâche impossible. Il est très facile de dire que la diversité c’est bien, mais sur quelles bases ? Celles de la République de tous, ou celle du communautarisme ? Agiter comme un étendard de guerre les signes ostensibles de son appartenance communautaire, c’est se couper volontairement des autres par une attitude hostile. Il ne s’agit pas d’avoir honte de ses racines, ni de les dissimuler, mais de ne pas les brandir comme une menace.
Ne pas céder aux rumeurs, ne pas croire aux fake news, quand on nous parle de “journaliste en lutte” comme le sieur Bouahfs qui se revendique comme tel, est au dessus de toute bonne volonté. On est journaliste ou on est activiste. Le journaliste ne peut s’autoriser à intervenir, ni à provoquer l’événement. Son militantisme ne peut s’exercer que dans et par les médias.
Bonne volonté. Il semble que la société française, et peut-être la planète entière, ne soient plus peuplée que par des hommes de mauvaise volonté.
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