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Pourquoi l'élite française joue perdante

  • Photo du rédacteur: André Touboul
    André Touboul
  • 20 janv. 2020
  • 1 min de lecture

Pour le dogme qui place l’égalité au-dessus de toute autre considération, l’élite est non seulement une injustice, mais un non-sens. Passant de l’égalité des droits à celle des chances, la justice exige que l’on parvienne à l’égalité réelle.


On se souvient qu’un Ministère fut ainsi baptisé sous le quinquennat Hollande. Il est donc, dans une société égalitaire, impensable que l’on forme des individus pour les rendre meilleurs que d’autres, plus aptes à certaines tâches comme celle de gouverner. Et tout aussi inadmissible que l’on ne fasse pas tout pour réduire les inégalités, en interdisant au plus aptes d’exercer un pouvoir qui les rendrait supérieurs aux autres et serait la source ou l’occasion de disposer d’avantages particuliers.


Cette vision est utopique. Entre le discours égalitaire et les nécessités du réel on trouve toujours dans toute société un mécanisme de sélection qui permet de désigner ceux qui vont conduire les affaires publiques, non pas par tirage au sort comme cela devait être dans un monde où tous les citoyens sont égaux, mais par élection, cooptation, concours… quand ce n’est pas naissance, fortune ou force physique.


Dès lors, il existe une discordance entre le discours et les faits. C’’est cette contradiction qui indispose ceux à qui le discours idéologique s’adresse, et finit par être fatal à l’élite qui apparaît illégitime et à ceux qui sont ses porte-parole décrédibilisés comme le sont les communiquant et les politiques dont on peut se demander s’ils n’en sont pas une catégorie.


La noblesse d'ancien régime avait une légitimité, certes discutables, mais cohérente avec le système social. Notre noblesse du diplôme professe une doctrine et en incarne une autre.

 
 
 

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