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La philosophie comme art de vivre

  • Photo du rédacteur: André Touboul
    André Touboul
  • 10 mars 2020
  • 2 min de lecture

Le but ultime de la philosophie est de découvrir la compatibilité entre le vrai, le beau et le bien.


Les idéologues se fourvoient quand ils prennent le beau pour la preuve du vrai ou du bien. Tel était le cas des Grecs antiques. Pour eux, la vérité était dans l’harmonie, et dans la mesure. Un être beau ne pouvait mentir ni mal agir. La beauté du Diable était un concept qui leur était étranger.


Plus tard, d’autres penseurs croyant que l’ordre de la nature est voulu par Dieu, il renfermait toute vérité et ils estimèrent que le vrai était l’indice du bien et du beau. Ils ont fait école. Pour eux et leurs disciples tout ce qui est naturel est bel et bon. Les plus conformes à cette vision sont les anglo-saxons, pour qui la nature fait bien les choses. Darwin pose en principe que l’évolution conduisant à l’homme, elle va forcément dans le bon sens.


D’autres, cependant, croient que le bien est forcément vrai et imposent leur orthodoxie au nom de ce principe. Ce qui ne correspond pas à leur vérité du bien est laid. Ce sont les moralistes. On les trouve le plus souvent dans les milieux religieux. La morale est la base de leur enseignement. Tout le reste en découle. Cette doctrine peut ne pas être une religion déiste. Dans le Communisme, le bien, défini comme résultant de la décision du Parti, induisait le vrai, ce qui autorisait à réécrire l’Histoire. Et aussi le beau, donnant ainsi lieu à un art sans art.


La pensée trilogique du 21ème siècle s’efforce de concilier les trois fondamentaux classiques sans se soumettre aveuglément à l’un d’entre eux.


Comment se tenir à égale distance du vrai, du beau et du bien ? Sans s’en écarter.


Cet exercice suppose que le vrai ne soit pas un absolu. Ni le beau, ni le bien, mais que se laissant attirer par ces trois vérités, on se situe exactement à l’endroit où aucune d’entre elles ne domine ni n’est sacrifiée aux autres.


Ainsi bien se conduire suppose de l’élégance et de la pertinence. De même que l’élégance ne néglige pas la morale, et que l’action ne peut prétendre s’en affranchir.


Ainsi, pour savoir si j'agis avec la sagesse qui plait au philosophe, je m'interroge sur l'esthétique de mon geste, sur ses effets concrets et sur sa dimension éthique.


 
 
 

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