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L’exode vers le rural

  • Photo du rédacteur: André Touboul
    André Touboul
  • 23 mars 2020
  • 2 min de lecture

Lisez Giono. Dans les épidémies les villes se vident. Les gens se réfugient dans les campagnes, voire même dans les forêts. Ils fuient la contagion. Leur souci premier est de ne pas contracter la maladie en particulier quand on leur dit que les possibilités de se faire soigner seront quasi nulles, car la médecine est impuissante.


Certes, il convient d’éviter que les citadins emportent avec eux l’infection, et ceci pousse souvent les autorités à fermer les villes, ou boucler les foyers d’infection, que l’on nomme maintenant cluster, pour faire chic. Mais quand le virus, impossible à contenir, est répandu à l’échelle nationale, c’est à un confinement généralisé et individuel, qu’il convient de recourir, et il ne sert à rien de fermer des villes.


On s'est beaucoup plu à opposer les urbains, enfants chéris de la mondialisation et les ruraux supposés être les laissés pour compte. On en voit la limite, car derrière les plus favorisés des citadins se cachent des campagnards qui retrouvent leur ruralité quand vient le temps de incertitudes. Manifestement la ville n'est pas un refuge.


Une fois de plus, les médias claironnent et relaient un discours sur les « inégalités », cette fois devant le confinement. Ceux qui sont partis des villes devraient-ils y revenir ? Certainement pas. On note en effet, une concentration particulière du mal en Île de France. Les hôpitaux d’Ile de France face à la déferlante, titre Le Figaro. Aller mourir en province n’est-il pas un acte de civisme ?


Doit-on condamner ceux qui, dans les circonstances présentes, ont déserté les centres urbains ? Dans la mesure où la promiscuité augmente les risques de propagation du virus leur réaction a été bénéfique.


La Reine d’Angleterre qui n’est pas soupçonnable d’abandonner son peuple a pris comme sa royale famille, ses quartiers de confinement à la campagne. C’est à l’évidence parce qu’il est bien plus facile d’y être isolé, donc de ne contaminer personne. Qui peut refuser de serrer la louche à la Reine ? Et on ne parle pas de la famille royale dont c’est l’essentiel du job.


Le reproche peut néanmoins se comprendre quand il s’adresse à ceux qui ne respectent ni le confinement ni les gestes barrière. Mais ceux-ci dissémineraient tout autant, sinon plus encore la maladie en milieu urbain.



 
 
 

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