Mettre la Chine en quarantaine
- André Touboul

- 22 avr. 2020
- 3 min de lecture

On voit de tous côtés fleurir les arguments de défense des régimes autoritaires que l’on vante pour leur capacité à maîtriser la pandémie, et chacun de chanter les louanges de la Chine triomphante.
C'est aller vite en besogne et avoir la mémoire courte.
Sans accuser les Chinois d’avoir fomenté quelque complot que ce soit, il est simplement objectif de reconnaître que le Covid-19 est un cadeau de leur part, et que ce n’est pas le premier du genre.
Et il n’est pas le seul. Depuis plusieurs décennies, progressivement l’Empire du milieu nous a expédié des produits bon marché et pourtant toxiques, parfois chimiquement, toujours économiquement. Pareils à des insectes tueurs, ils ont eu raison de notre industrie, qui a dû délocaliser et l'ont même atteinte dans ses fleurons comme la pharmacie qui s’en est trouvée dépendante. Certes nous avons été consentants, mais la dictature du pouvoir d’achat a annihilé notre bon sens et, ce qui est plus grave, celui de nos têtes pensantes. Il ne fallait pas attendre d’eux un bon usage de la mondialisation, ils se contentaient de la repousser avec dédain en lui enjoignant de s’arrêter à nos frontières. Mais il en a été de la mondialisation comme des nuages radioactifs.
On peut aussi comparer l’explosion du Covid-19 à celle de Tchernobyl. Celle-ci a démontré les tares congénitales du système soviétique. Non par la catastrophe, elle-même, il y en eut d’autres, ailleurs, mais par l’incapacité du système soviétique à réagir. On peut penser qu’il en sera de même pour le communisme à la Xi.
D’évidence, le régime de Pékin qui prétend allier liberté économique et verrouillage politique est une chimère non viable.
On sait que l’économie est par nature un mécanisme peu scrupuleux, son principe de fonctionnement étant fondé sur les performances monétaires, elle ne recule devant aucun moyen pour accomplir son but. Ainsi les individus seront naturellement tentés par les pratiques les plus risquées. Par ailleurs, la direction politique autoritaire, est aussi plus axée sur l’efficacité que sur les valeurs. Ces deux éléments conjugués peuvent donner de bons résultats, mais aussi d’exécrables, car rien ne vient modérer leurs logiques qui s’additionnent.
Bénéficiant d’un laboratoire P4 installé à Wuhan avec l’aide de la France, le régime chinois n’a rien eu de plus pressé que de rejeter les scientifiques français dont l’intervention était pourtant prévue. Cette décision politique de souveraineté était une imprudence scientifique. Ainsi, c’est en s’affranchissant de ses engagements que la Chine a permis la diffusion du virus fatal. On ne peut garantir que la participation effective des chercheurs français aurait conjuré tous les risques, mais, c’est une certitude, les pratiques chinoises totalement irresponsables ont permis que la catastrophe se produise.
Par son régime hybride, la Chine est en réalité l’homme malade de la planète. Il est urgent de la mettre en quarantaine. Cette urgence vient de l’impérieuse nécessité de reconstruire au plus vite les économies, à l’abri de la concurrence déloyale chinoise. Elle tient aussi au devoir de prudence qui oblige à se prémunir du moment où la Chine sera militairement trop forte pour accepter quelque restriction que ce soit à la prévalence de ses intérêts.
Jusqu’à présent il était difficile à nos économies de s’affranchir de la drogue chinoise. On devrait profiter de la période de reconstruction qui vient pour décider du sevrage.
Ce confinement ne devrait prendre fin que lorsque l’on aura la certitude que la Chine soit devenue un Etat de droit.
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