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La résilience par la rédemption

  • Photo du rédacteur: André Touboul
    André Touboul
  • 7 mai 2020
  • 1 min de lecture

Les plages, les parcs et jardins ne sont pas des lieux de confinement. Ils restent interdits. On entend ici et là dans les médias des Pères Fouettards avertir que le déconfinement n’est pas la « ruée vers les loisirs ».


Pour comprendre ces étrangetés et quelques autres, il faut s'interroger sur les ressorts profonds de ce singulier pays qu'est la France.


République laïque, ce cher vieux pays reste imprégné de culture catholique, une culture où le salut passe par la pénitence.


Le confinement ne sera donc efficace que s'il fait mal. Il est indécent de le pratiquer dans la bonne humeur. On a insisté sur les violences conjugales, pas sur l'éventualité d'un baby boom. On a pointé les infractions au confinement et leur répression. On a évoqué le retour douloureux de la France de Vichy avec ses délateurs inséparables de l'Etat policier, et son marché noir notamment du fait du rationnement des masques. Nous l'avons bien mérité, et il nous faut expier. Expier nos excès de consommation, nos abus de liberté, nous sommes tous coupables.


Les racines catholiques de la France apparaissent ainsi dans les tréfonds de son âme. La résilience passe

par la rédemption.

Pour faire bonne mesure, on rappelle à tout instant que les Français sont indisciplinés. Cela permettra de justifier l’échec de la politique gouvernementale, mais aussi donne l'occasion de les punir, une souffrance par elle-même salvatrice, le principe même de la mortification.


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