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La tentation des ténèbres

  • Photo du rédacteur: André Touboul
    André Touboul
  • 16 juin 2020
  • 2 min de lecture

Deux guerres mondiales, deux ou trois génocides. Pourquoi le Vingtième siècle a-t-il été le plus sanglant dans l’histoire de l’humanité ?


La réponse est claire. Il a été dominé par un mode de pensée qui portait en lui les conflits comme la nuée l’orage. La dialectique théorisée par Hegel.


Y retourner serait céder à la tentation des ténèbres.


Malgré tous ses défauts la mondialisation commerciale est une alternative mille fois préférable au conflit généralisé.


Ceux qui disent que l’humanité ne fait jamais de progrès ont été démentis par la pandémie du coronavirus. Partout dans le monde on a protégé la vie, en priorité, ce que l’on ne faisait pas au siècle dernier, loin de là. On y avait sacrifié les humains à de pseudos vérités idéologiques.


Malgré ceux qui prônent la guerre des sexes ou celle des races plus ou moins imaginaires, la culture de fraternité humaine n’est plus contredite.


Certes rien n’est parfait. La nature humaine est ce qu’elle est. Plus prompte à rejeter qu’à aimer. Mais la civilisation n’est-ce pas justement de tisser des liens formels entre les gens, qui leur permettent de communiquer, et par là de s’enrichir mutuellement au lieu de se combattre, en somme, de commercer dans tous les sens du terme.


Cependant le retour à la nuit morale ne cesse de menacer. Les tenants de la soumission des peuples ont remontré le bout de l’oreille. La maladie n’était-elle pas mieux maîtrisée par les régimes autoritaires. En arrière toute. La vérité théorisée par Leibniz, de la monade a resurgi, la monarchie, le parti unique, le chef suprême, la dictature... le salut était là. Par chance, les démocraties ont résisté.


On pourrait comme Sylvain Faure, l'ancienne plume de Macron, proposer de laisser désormais les idéologies au vestiaire, mais ce serait une erreur. Les hommes ne peuvent aller sans boussole et jouer leurs choix aux dès.


Aux vieux principes de hiérarchie ou de conflit on voit partout se substituer celui des convergences d’intérêts.


Certes, la période actuelle voit un reflux de ce mouvement par des politiciens opportunistes qui misent sur les divisions pour régner. Mais justement, elle montre les conséquences délétères d’un retour au monde du conflit dans une planète dont exiguïté exige désormais une solidarité sans faille.


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