Anti-voeux
Des voeux de nouvel an d’Emmanuel Macron, on a compris qu’en 2024 les trains arriveront en avance. Le Président magique a promis à la France dix ans d’avance. Le malaise est qu’inévitablement on pense au grand bond en avant… au bord du gouffre.
Si les catastrophes prévisibles ne se produisaient pas, l’année à venir serait déjà mirifique.
Contrairement à l’usage qui est d’énumérer les heureux événements souhaités, et pour conjurer la chevauchée des quatre cavaliers de l’Apocalypse, on fera la liste de ceux auxquels on espère échapper.
Il serait, en effet, tragique :
Que la natalité continue de s’effondrer en France, faute du retour d’une politique familiale sensée, celle que François Hollande a sabotée en réservant aux plus défavorisés les aides jusque là générales, et qui avaient assuré un privilège français en Europe d’excédent des naissances.
Que se poursuive l’aveuglément dans la distribution des allocations qui favorisent les illégaux aux dépens des travailleurs et contribuables honnêtes.
Que le Gouvernement continue de tirer à dia (gauche) quand les Français veulent dans leur immense majorité aller à hue (droite), faisant dangereusement tanguer le char de l’Etat.
Qu’à force de creuser la dette publique Bercy ne finisse par trouver du pétrole.
Que le Festival de Cannes soit annulé par l’effet d’un mouvement des intermittents du spectacle protestant contre une sélection qui ne donne pas assez de place aux films qui défendent les petits anges qui rêvent de niquer la police ou les courageuses femelles qui invitent à pendre tous les mâles blancs non-déconstruits.
Que des médias sans conscience ni déontologie continuent de hurler avec les loups, même quand ils chantent faux ou à contre-temps.
Que les jeux olympiques de Paris soient gâchés par des ensauvagés pour qui le sport, le vrai, est de saccager les écoles, Mairies, et autres édifices publics, ou que les Gilets jaunes se précipitent sur tous les ronds-points pour bloquer une manifestation de riches, où ils seraient rejoints par les écolos qui en fustigent le bilan carbone désastreux.
Que dans l’année à venir le venin létal de l’idéologie poutinienne de la loi du plus fort, intoxique encore plus le Sud dit global.
Que les troupes russes résistent, voire pis gagnent du terrain, en Ukraine, et que les héroïques Ukrainiens se désespèrent.
Qu’à tant parler du nucléaire les Russes en viennent à s’en servir.
Que les Etats-Unis abandonnent l’Ukraine, et dans la foulée l’OTAN.
Que Trump soit élu rapetissant l’Amérique en prétendant la grandir, ou qu’il ne le soit pas et que l’assaut du Capitole se reproduise à grande échelle.
Que la Chine profitant du chaos établisse un blocus de Taïwan, et que le Kremlin s’emparer de la Moldavie, la Géorgie et l’enclave de Tallinn, dans l’inertie d’une Europe spectatrice de sa propre impuissance.
Que le Hamas survive dans ses trous à rats à l’abri d’une population otage et continue à menacer de mort les enfants d’Israël.
Que les appels au génocide des Juifs se poursuivent dans les campus américains, dans un contexte de plus en plus nauséabond.
Que la décadence de la civilisation occidentale annoncée par les prophètes de malheur ne devienne réalité, détruite par les extravagances du wokisme, prêt à s’allier à tous les démolisseurs pour scier la branche sur laquelle il est assis.
Rassurons-nous les horreurs de ces anti-vœux ne surviendront pas, puisqu’en le prévoyant on saura les éviter… enfin, peut-être. Hélas, ce qui est pratiquement certain, c’est qu’il s’en produira d’autres.