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La France va mieux. Son élite est passée du déni à l’aveu d’impuissance, et de celui-ci à l’incantation. Encore un effort et ce sera l’action





Le déni, c’est fini. La libération des peuples commence par celle de leur parole. Il était impossible, il y a peu, d’énoncer certains faits, sous peine de se voir taxer de faire le lit de l’extrême Droite, de Jean-Marie Le Pen, pour ne pas le nommer, car on ne doit pas dire le nom du Diable.  Cet individu toxique vient d’être mis sous tutelle judiciaire par ses proches, le fait n’est pas seulement privé, il est aussi politique, car il qualifie de sénilité mentale l’antisémitisme atavique du fondateur du parti qui est devenu, sous un autre nom, le premier de France.


Le mur du silence du politiquement correct a été franchi par Vincent Bolloré, catholique convaincu. Il a rompu le pacte tacite entre les Gouvernants et les grands capitaines d’industrie, où l’on compte Bernard Arnault et François Pinault. Ceux-ci se sont astreints à une totale inexistence politique, se satisfaisant de tirer parti pour leurs affaires de leur proximité avec les dirigeants du pays.


Le simple effet d’un note dissonante entendue sur des chaînes télévision et radio, l’impact d’un point de vue différent lu dans un hebdomadaire papier a changé la donne politique. Ce que les Français constataient au quotidien en se frottant les yeux, ils peuvent l’entendre et le lire. Ils  constatent qu’ils n’avaient pas la berlue. La France, la leur, n’est plus aimée, elle ne s’aime d’ailleurs plus, elle est haïe par certains nouveaux Français et même attaquée dans ses fondations, celles de l’école. Des enseignants assassinés, décapités, poussés à la démission sont le signe d’une agression étrangère organisée par la stratégie destructrice des Frères Musulmans.


Bien entendu, l’élite de gouvernement, refuse cette réalité, et invoque encore la psychiatrie, le fait singulier, ou à la rigueur les loups solitaires. Il est encore interdit  par la police de la pensée correcte de faire le moindre lien entre une immigration sans contrôle, une intégration ratée, et l’insécurité ou la délinquance. Ceux qui, du bout des lèvres, y consentent opposent l’impossibilité d’agir.


Macron très courageux, et même bravache quand il s’agit de la Russie, contre laquelle il n’y aura jamais de guerre directe, est pris d’une tragique « degonflada » quand il s’agit de défiler contre l’antisémitisme, ou designer l’ennemi qui assaille la France à l’intérieur. Certes les trolls de Poutine sont dénoncés, mais rien sur les réseaux sociaux qui au nom d’un Islam dévoyé appellent au viol, au meurtre et à la haine de la France. Le déni a construit une ligne sémantique de défense contre la réalité pour ne pas avoir à l’affronter. Il utilise des périphrases et continue d’ignorer l’Islamisme politique. Certes, il ne faut pas « amalgamer » les Islamistes assasins et les Musulmans pacifiques, mais le refus de l’obstacle de nommer l’ennemi, c’est déjà la victoire de celui-ci qui gagne la bataille des idées.


On peut s’alarmer de cette défaite patente et être effondré de l’état d’esprit de ceux qui, aux commandes désignent un autre responsable. En l’espèce, le traffic de narcotiques. Bien entendu, les Islamistes ne voient qu’avantage à l’addiction de la jeunesse française à la drogue, et profite de ses réseaux. Mais les trafiquants vivent sur la bête et n’ont aucun intérêt à la destruction d’une société qui les nourrit si bien. Là encore, le pouvoir contourne la réalité.


Le dernier refuge des pleutres consiste en un détournement de la laïcité, qu’il faudrait selon eux brandir contre toutes les religions, celles qui sont pacifiques et celles qui tuent, sans distinction. Leur aveuglement va jusqu’à nier le fait religieux inséparable de la vie sociale, mais aussi individuelle. Leur couardise les conduit à s’en prendre aux racines chrétiennes de la société française, et à condamner ses fondations catholiques. Le multiculturel d’une identité heureuse rêvé par certains n’a aucune réalité quand l’une des religions use de la violence, et quand elle utilise des adolescents pour mener ses actions d’intimidation. Devant cette évidence, le visage de la réponse du gouvernement est celui de l’avenante Mme Belloubet qui use de l’incantation pour pallier son inaction.


Le tocsin est sonné. Reste à savoir pour qui sonnera le glas. La France est blessée au cœur, mais elle a pris conscience de son mal. Il lui reste à apprendre à se soigner. Le peuple semble se détourner de ceux qui lui ont menti. Ils sont les mêmes qui affirment aujourd’hui que l’on ne peut rien faire pour conjurer les périls qu’ils disaient inexistants, ou se réfugient dans un discours creux.


En lui-même, ce sursaut est une preuve de santé morale et culturelle. Il est temps que ceux qui gouvernent la France osent dire qui sont ses ennemis. Il est désormais possible que ceux qui s’y refusent soient balayés. L’extrême Droite n’a plus le monopole de la faculté de désigner le danger, la Droite semble résolue à braver l’interdit moral qui lui fermait la possibilité de se montrer lucide. Même certains à gauche, tel Manuel Vals, franchissent aussi le Rubicon du silence.


Le déni est une disposition pathologique de l’esprit qui a cette particularité de s’étendre à tous les aspects de la vie. Il sévit aussi, en France, dans le domaine économique. L’élite dirigeante a pratiqué le « quoiqu’il en coûte » et l’analgésique des allocations en laissant croire qu’il ne couterait rien à personne que l’Etat s’endette à des taux négatifs. Là aussi, ce qu’il faudrait nommer est le coût de l’entretien d’une fonction publique  pléthorique. On ne peut, cependant, parler aujourd’hui de la nécessité de mettre un terme au statut de la fonction publique qui assure aux fonctionnaires une rémunération à vie. C’est pourtant cette charge, ce boulet, qui oblige à des prélèvements fiscaux stérilisateurs. Cependant, aussi surprenant que cela soit, c’est un personage médiatique de gauche, ainsi que son écharpe rouge en atteste, Christophe Barbier, qui le premier met sur la table la question du sacrosaint Statut.


On peut déplorer que trop de membres de la classe dirigeante, politiques et administratifs confondus, campent encore sur le terrain du déni des vérités sociales et économiques. Mais Emmanuel Macron, qui est leur dernier rempart, approche de sa date de péremption, et les hommes étant ce qu’ils sont, on peut gager que de même que les rats quittent le navire quand il prend l’eau, les grands fauves ne manqueront pas pour prendre le train en marche.


Certes, la France est malade d’un gouvernement de la parole, mais il n’est pas impossible que désormais, elle se soigne.

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