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La Terreur

  • Photo du rédacteur: André Touboul
    André Touboul
  • 22 mai 2023
  • 3 min de lecture


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Qu’un lien de parenté avec l’épouse du Chef de l’Etat, motive une agression sauvage de l’ordre du passage à tabac, est un scandale. C’est aussi le signe d’un changement de société. Le retour des temps obscurs qui ont été étrangement concomitants des Lumières. De tout temps, des imbéciles, des énervés et des colériques ont commis des actes aussi violents que saugrenus, mais désormais la haine devient pour certains un véritable programme politique.


Des malfaisants tentent d’installer en France un climat de terreur. Les LFI leur trouvent les meilleures raisons de monde, en profitant des libertés que la République, bonne fille, consent à tous jusqu’à ceux qui ont le projet de la détruire.


On avait les terroristes islamistes, on a désormais ceux qui comme les Hébertistes au début des années 1790, que l’on nommait les « exagérés », qui appellent à guillotiner à tour de bras. Être signalé comme ennemi de la république dans le Père Duchesne, journal de JP Hébert, conduisait tout droit à la guillotine. Celui-ci n’hésitait jamais à exiger que le « carrosse à trente-six portières » emmène tel ou tel « crapaud du Marais» « éternuer dans le sac », « demander l’heure au vasistas », et « essayer la cravate à Capet ».

« Au seul nom du Père Duchesne, les deux tiers de la France étaient glacés de terreur. Et pourtant ceux qui exécraient le plus sa doctrine, et ceux à qui son style était le plus étranger, étaient également empressés à lire son obscène journal », commente un contemporain.


On est au-delà du”bashing”, qui est un dénigrement systématique accompagné d’une condamnation morale, sans toutefois outrepasser les mots.


Le passage à l’acte, les théoriciens de l‘agitation révolutionnaire le fondent sur la colère du peuple, sentiment d’impuissance, qui est à la fois moteur et justification de la violence extrême dont l’objet est de répandre la terreur.


Aujourd’hui, ceux qui sont désignés à la vindicte populaire par la Gauche ou la Droite extrêmes peuvent craindre pour leur vie.


Quand Mélanchon, qui ne cesse de manifester sa nostalgie pour les excès de la Révolution, vante les mérites de Robespierre, il glorifie le responsable des massacres de Vendée, où femmes et enfants furent passés par les armes dans une intention évidente d’éradiquer toute une population. Il célèbre l’instaurateur de la Terreur, l’assassin de ses propres amis, comme Danton, qu’il envoya à la guillotine, avant de les y rejoindre.


Mélanchon et ses complices appellent à la sédition contre un Etat honni, comme s’il était celui d’un Ancien Régime fantasmé. Les plus à plaindre dans ce délire sont les naufragés du Parti Socialiste et les écologistes qui sont embarqués dans une galère qui devient une véritable nef des fous.


Les Black blocs, auxquels on trouve dans ces milieux frelatés toutes les excuses du monde, en s’en prenant aux forces de l’ordre, visent à installer le désordre, une forme de terrorisme dans toute société civilisée. Cette inconséquence est une énorme erreur, elle invite la Droite extrême à faire de même. Ainsi, à qui mieux mieux, l’on s’en prend aux élus, comme à tous ceux qui sont détenteurs de la légitimité publique.

On est tenté de renvoyer dos à dos les extrêmes. C’est une erreur. Du chaos les uns et les autres ne tireront pas le même bénéfice. Il faut un QI de moule défraichie pour ne pas voir qu’en France l’armée est à droite, et que si elle doit rétablir l’ordre, cela ne sera jamais au profit de la gauche.


On arrête plus facilement les locomotives qui déraillent que les imbéciles, la terreur, la plus stupide des stratégies, est donc devenue un mode d’action politique généralisé. C’est le but du recours à la violence qui est supposée être la seule voie pour obtenir satisfaction.


Pour provoquer la terreur, ce sentiment de peur extrême qui paralyse, l’action se doit de surprendre et stupéfier par sa sauvagerie. Les Islamistes égorgent et décapitent. Les Black blocs, qui en comparaison paraissent des enfants de chœur, veulent épater le bourgeois, brisant du mobilier urbain, pillant des commerces et cassant du flic. Dans le fond, ce sont des enfants gâtés, des mal élevés qui au fond ne terrorisent et n’inquiètent personne. Ceux qui pâtissent le plus de leurs outrances sont les citoyens paisibles qui souhaitent manifester pacifiquement leurs opinions, ce qui en démocratie est un droit légitime.


Néanmoins, la prétention des casseurs est d’inspirer la peur. Leur projet est bien de nature terroriste. La haine, depuis les « sans-culottes » est en France un programme de gouvernement. Elle ressurgit de temps à autre avec force, mais ne disparaît jamais, elle prend la forme de la « haine des riches », substituts d’une aristocratie disparue.


Les leçons de l’Histoire sont formelles, la terreur se retourne toujours contre ceux qui en usent, et elle produit des effets inverses à ceux qu’ils en attendent. Les Islamistes nuisent aux Musulmans, les Zadistes font du tort à l’écologie.



 
 
 

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