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Le France à genoux ?

  • Photo du rédacteur: André Touboul
    André Touboul
  • 10 mars 2023
  • 2 min de lecture

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Les Français sont grognons. Ils sont facilement contre et rarement pour. Entre la colère et son origine, il y a souvent peu de rapport. C’est une contestation diffuse qui s’agrippe à un prétexte. Les gilets jaunes occupent les ronds-points sur la question de la taxe carbone et de la limitation de vitesse, alors qu’au moins sur le premier sujet le souci écologique était peu contesté.De fait, ce sont les motifs les plus futiles qui font les vagues les plus scélérates.


L’importance de la question des retraites interdit que l’on délégue la décision sur ce point à la rue et à une poignée de grévistes capables de mettre le pays à l’arrêt.

Dans le délire habituel des chauffeurs de manifs, on entend souvent des énormités, mais celle qui a été entendue dans la bouche de responsables syndicaux certes de second rang mais médiatisés, dépasse l’entendement. Il s’agit de « mettre la France à genoux ».

On aura beau dire que c’est un dérapage, que mise à l’arrêt ne signifie pas « à genoux », les mots sont lâchés. Ils sont significatifs d’une volonté de détruire le pays. Ces gens doivent être combattus. Pour l’heure, les médias font mine de ne pas avoir entendu cette déclaration de guerre, mais la question des poursuites judiciaires devra tôt ou tard se poser.

Il faudrait beaucoup d’inconséquence pour que les Français confient la solution de la question des retraites à ceux qui veulent les mettre à genoux.

Les pitres mélanchonistes qui sont à la fête, dès qu’il s’agit de profiter de l’agitation dans le bocal, vont très vite, par leurs outrances et surtout leur volonté manifeste de récupération, lasser l’opinion, et déconsidérer les syndicats.

Pour les syndicats, dont on célèbre la cohésion, les divergences ne résisteront pas à l’épreuve des fins. Les Cégétistes veulent casser la machine économique, les CFDT espèrent la réparer. Dans l’action, les moyens vont nécessairement se contredire.

La grande question des médias est de demander aux uns et aux autres si Emmanuel Macron peut retirer la réforme. Cette éventualité pourtant n’est pas envisageable. Le Président n’a aucun électorat à ménager, puisqu’il ne peut se représenter. Et surtout, il lui suffit d’attendre que les énervés dépassent les bornes, ceci dit sans jeu de mots.

Les Français savent bien que les réformes ne sont pas inscrites dans le marbre. Elles se succèdent comme les majorités. Déjà, l’on sait que vu les concessions celle qui est en cours ne sera pas suffisante. Pour ceux qui voudraient revenir en arrière sur l’âge de départ, le plus sût moyen est le bulletin de vote. Il y aura bien des candidats démagogues pour promettre la retraite à 60 ans. Cela s’est déjà vu.


Le 7 mars, la journée historique que l’on promettait à grands renforts de trompette a fait tchoufa, comme l’on disait dans le temps en pataouète. Il faut croire que la Franc en’a pas envie de se mettre à genoux, sauf quand elle marque un but.

 
 
 

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