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Le nid du serpent immonde

  • Photo du rédacteur: André Touboul
    André Touboul
  • 6 août
  • 4 min de lecture


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A la Cour des Miracles, que Victor Hugo évoque dans Notre Dame de Paris, la mendicité était une des disciplines majeures, on y utilisait des infirmes, souvent contrefaits, parfois réels, obtenus au besoin en mutilant des enfants. Sur les trottoirs des beaux quartiers d’aujourd’hui, l’exploitation de la charité du bourgeois a toujours cours selon les selon les mêmes principes d’apitoiement.


À une toute autre échelle, c’est cette technique de grande truanderie qu’utilise à Gaza le Hamas, lui-même instrumentalisé par l’Iran.


Il est impossible de ne pas s’émouvoir des souffrances des Gazaouis, mais l’on se fait rouler dans la farine, car c’est sur ces plaies et bosses que le Hamas compte pour  parvenir à ses fins politiques. Les morts collatérales palestiniennes sont pour lui un objectif stratégique. Le mouvement terroriste qui a pris, le 7 octobre, par un pogrom d’une rare barbarie, l’initiative de la guerre, les recherche, quand il ne les fait pas directement lui-même. La famine exhibée comme une victoire ce ceux qui volent les envois d’aide alimentaire relève d’une même tromperie organisée.


A ce jeu le Hamas est virtuose. Des décennies durant, il a détourné, pour s’armer, et construire un réseau de tunnels inexpugnables, l’aide économique dispensée larga manu par le monde entier nécessairement compatissant, en maintenant la population dans une pitoyable pauvreté.


Le piège compassionnel s’est refermé sur les bonnes consciences qui ne peuvent pour se soulager que déverser des vivres sur Gaza, urgence oblige.


Autre chose est la reconnaissance de l’État de Palestine. Cet acte, qui ne coûte rien, ne rapporte rien aux gazaouis affamés. Il donne cependant une occasion au Hamas de crier victoire, en justifiant les souffrances qu’il inflige.


En pratique, cet acte juridique est singulier. Dès 1948, l’ONU a, en reconnaissant l’État d’Israël, également défini un territoire pour un Etat palestinien. Ce sont les Palestiniens qui ont rejeté cette décision, et la rejettent toujours en réclamant la disparition d’Israël et le massacre de tous les Juifs. Là est le projet génocidaire. Quand le Hamas diffuse des vidéo d’otages, procédé que même Macron-la-girouette vient de déclarer « une cruauté abjecte » on sait de quel côté sont les ignobles.


Très représentatif de la sensibilité du Quai sur la « question juive » G. Araud expose ses vérités sur le conflit israélo-palestiniens dans un article du Point. La première qu’il délivre est que l’on ne doit pas attendre d’un mouvement terroriste qu’il ait une attitude responsable vis-à-vis de son propre peuple. Sous-entendu, ce serait à Israël d’assumer la responsabilité dont il exempte le Hamas. Mais l’on peut lui répondre  que c’est là  une « attente » aussi vaine que de demander à Israël de renoncer à détruire le Hamas qui veut sa mort. La guerre à Gaza ne s’arrêtera que quand cet objectif vital sera atteint. Il est d’ailleurs possible que ce moment soit plus proche qu’on le croit, car bon nombre de hauts gradés de Tsahal déclarent que la guerre ne sert plus à rien, et d’autres plus nombreux encore estiment qu’à jouer avec la question alimentaire, le peuple Juif est en train de perdre son âme. Mais seuls les Israéliens peuvent en être juges.


La seconde « vérité » de l’ancien diplomate est que n’ayant pas éradiqué le Hamas, « Israël a échoué ».  Vraiment ? On peut en dire autant de la France face à l’islamisme politique. L’échec y est d’autant plus grave que certains partis, tels LFI, et autres islamo-gauchistes, œuvrent ouvertement à la destruction de la République. La victoire d’Israël, peuple à la nuque raide, est de survivre, et cela depuis plus de cinq millénaires. La politique arabe de certains n’est pour cette diplomatie française, rien d’autre qu’une soumission.

    

La défaite de l’idéologie antisioniste bien représentée par Araud s’illustre ces derniers jours dans l’affaire de la Palestinienne admiratrice d’Hitler et propagandiste nazie sélectionnée par le consulat français, accueillie à bras ouverts en France, à Sciences Po Lille, et logée chez le directeur de l’école. Ce tapis rouge-brun déroulé par des émules des collabos de jadis montre bien à quelle France appartient notre corps diplomatique.   


Sous prétexte de réalisme, ces gens là, se soumettent au camp du Hamas. Mais où est la réalité ?


On compte 5,2 millions de Palestiniens, pour 10,6 millions d’Israéliens dont 75% sont Juifs. Le nombre de Juifs en Israël a augmenté de par l’ouverture des pays de l’Est, et leur expulsion des Etats musulmans dont personne ne s’est ému. L’Etat d’Israël peut compter sur l’appui des Juifs du monde entier et en particulier américains. De leur côté, les Palestiniens hors des 2 millions qui vivent en Jordanie, Etat qui a conclu un traité de paix avec Israël, sont considérés comme des indésirables dans tous les pays de la région.


Le bon sens commande que deux Etats vivent côte à côte. Hélas, les extrémistes des deux peuples n’en veulent pas.


La position maximaliste réciproque conduit, en pratique, à une extension d’Israël, que l’on nomme à tort colonisation, car cette conquête ne porte que sur des terres que les Juifs croyants estiment « promises ».


Par ailleurs, en revendiquant une Palestine du Jourdain à la mer, le Hamas rend sans effet la reconnaissance de l’Etat de Palestine, car il ne peut y exercer aucune autorité publique.


Dans ce contexte, la politique Macron est celle d’un ventilateur, elle ralliera d’autant plus d’Etats qu’elle ne coûte rien et se pare de l'apparence de l'humanisme. Mais cette réaction humanitaire est une défausse pour ceux qui ne veulent surtout pas s’impliquer, renvoyant dos à dos les Juifs et les islamo-nazis. Cela n’aura aucun effet, car ceux qui s’en satisfont ne s’affrontent pas au problème réel qui est celui de l’Iran. Le régime des Mollahs a fondé  sa survie sur deux bombes, l’une nucléaire, l’autre politique, qui est la destruction d’Israël via le Hamas. Là est le nid du serpent immonde, là est le venin. Là aussi est la clé d’une paix impossible.


 
 
 

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