top of page

Le peuple contre la populace

  • Photo du rédacteur: André Touboul
    André Touboul
  • 11 nov. 2023
  • 3 min de lecture


ree

L’abominable Mélenchon refuse de manifester contre l’antisémitisme. Ce n’est une surprise pour personne. Son prétexte est qu’il ne veut pas défiler avec le RN, mais rien ne l’oblige à côtoyer ses adversaires en l’espèce. En vérité, cet émule de la stratégie d’Adolf H qui consiste à s’en prendre aux Juifs comme marche-pied politique, rêve de transformer le pavé de Paris en rue Arabe, ces rues dans lesquelles on assiste aux déferlement de haine libérés par le massacre des innocents du 7 octobre. Rares sont désormais ceux de ses anciens amis socialistes qui voient encore en lui un républicain, tant sa fascination est devenue viscérale pour ces déchaînements de ce que Victor Hugo appelait la populace en l’opposant à la noblesse du peuple. On se souvient de ses vaines tentatives de récupération du mouvement des Gilets jaunes, et, encore récemment, de son soutien aux casseurs des banlieues. Tout ce qui peut ébranler la République et par conséquent la France, lui convient.


Dimanche, c’est la peuple de France qui marche contre l’antisémitisme et pour la libération des otages du Hamas, rappelant que le pogrom commencé le 7 octobre est encore en cours. Pour que l’on puisse y joindre le refus de l’islamophobie, il faudrait oublier le délire de joie que les massacres perpétrés par le Hamas a suscité. Ce masque hideux, les Français musulmans ont le plus grand intérêt à le rejeter. Ce n’est pas en occultant le fait que des Gazaouis meurent aujourd’hui uniquement parce que pris en otage par le Hamas, qu’ils y parviendront. La « contextualisation » qui voudrait excuser les abominations inexcusables des tueurs palestiniens du Hamas commence par là.

Les Macronistes, qui prétendent que le RN n’a pas sa place dans une manifestation contre l’antisémitisme, déraisonnent. En effet, si, comme les Lepénistes l’assurent, ils ne sont désormais plus antisémites, c’est tant mieux. Ils représentent près de 30 % de l’opinion publique, et Marine Le Pen a récolté 42 % des suffrages aux présidentielles de 2022. Cette conversion, assumée comme telle, malgré le pas de clerc de Jordan Bardella, vite reconnu par l’intéressé, devrait être d’accueillie comme une bonne nouvelle.


Quant à Emmanuel Macron, il cautionne la vieille tactique installée par François Mitterrand de la diabolisation d’une extrême droite qu’il avait lui-même construite comme faire-valoir d’un socialisme éculé, de plus en plus loin de sa clientèle populaire d’antan. Ce faisant, Macron montre, encore une fois, son absence de maturité politique, car, le procès, qu’il sait mauvais, en antisémitisme fait à Marine Le Pen, ne fait que donner à celle-ci l’occasion de faire litière de cette accusation, qui sans ce débat serait restée inscrite à son passif.


Comme Mitterrand et Chirac qui n’ont laissé, derrière eux, de leurs partis que des cendres, Macron semble s’acharner à promouvoir l’élection de Marine Le Pen en 2027. Il faut reconnaitre qu’en ce qui le concerne, en fait de parti, il n’a pas grand chose à démolir, n’ayant bâti qu’un petit château de sable que la prochaine marée emportera.


En vérité, tant les Mélenchonistes que les Macronistes se moquent bien du sort des Juifs, ils sont beaucoup plus intéressés par leurs mesquins calculs électoraux. Cette attitude est d’autant plus baroque et pitoyable que tant Mélenchon que Macron sont au volant d’ambulances que les prochains scrutins vont transformer en corbillards.


Une fois encore les Juifs, qui ont survécu à la fureur des Egyptiens, des Babyloniens, des Romains, des Allemands, et en dernier lieu des Etats arabes, sans oublier les Russes et les Polonais inventeurs des pogroms, ne demandent rien de plus qu’on leur fiche la paix. Mais ils servent de petite monnaie dans les règlements de comptes entre boutiquiers politiques. L’expérience montre que cela ne tourne jamais à l’avantage de personne. Les Pharaons ont disparu, comme Babylone, la Rome impériale est tombée, les Nazis ont été ont été balayés, comme furent battus les Etats du Moyen Orient. L’antisémitisme ne mène à rien, car c’est une maladie de l’âme qui est souvent fatale, mais, hélas, dont on n’a pas encore trouvé le vaccin.



 
 
 

Commentaires


bottom of page