Les deux corps du Roi, ou remplacer Macron par une I.A.

Les polichinelles de l’actualité politique qui contestent à Emmanuel Macron le droit d’assister à la messe pontificale à Marseille font semblant d’ignorer que le Président de la République est aussi un être humain, de chair, de sang et d’esprit. Quand il embrasse son épouse, c’est à titre personnel et pas au nom de la France, s’il mange un steak frites, ce n’est pas un prise de position politique annonçant une politique anti-vegan, s’il lit un roman policier, ce n’est pas au nom de la France. Ce dédoublement du corps du Roi est un concept théorisé par Ernst Kantorowicz qui l’a appliqué aux monarchies britanniques et françaises. Le monarque est immortel, car quand le Roi est mort on s’écrie vive le Roi, mais il reste un mortel. Il représente le nation, mais pas, en toutes circonstances. Tout ce que fait le Roi n’est pas divin, ni comme l’on dit désormais politique. Il est sain, parce que le dirigeant qui représente la République est un humain, que le privé du Président ne soit pas réduit à néant, à défaut, rien ne le distinguerait d’une intelligence artificielle. Ceux qui demandent au nom de la laïcité d’interdire à Emmanuel Macron de pratiquer la religion de son choix ne font rien d’autre que d‘exiger qu’on le remplace par une I.A., on peut les comprendre car au siècle où il est primordial de ne heurter personne, seul Chat GPT ou un avatar de la même ménagerie ferait un bon Chef fe l’Etat.