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Les Haredim, là est le danger

  • Photo du rédacteur: André Touboul
    André Touboul
  • 25 nov. 2023
  • 2 min de lecture


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Les ultra orthodoxes désignés par le nom de Haredim, littéralement les « Craignant Dieu », sont en Israël, environ 200.000. Ils se caractérisent par leur rejet, voire la haine du Sionisme. Ils sont convaincus que seul le Messie serait légitime à refonder l’Etat d’Israël. Les dirigeants actuels sont donc pour eux des impies et des imposteurs. Il en résulte un refus de l’autorité de l’Etat, de sa défense, et bien entendu, de tout service militaire.


Il leur est néanmoins permis, selon leurs convictions, de vivre en Israël, et leur démographie galopante en fait, notamment, des concurrents des Palestiniens en Cisjordanie où leurs colonies comptent 60.000 personnes.

Leur origine est surtout ashkénaze, il existe plusieurs nuances de Haredim, car autant de Juifs, autant de certitudes plus une dit le proverbe, mais ils sont nombreux à respecter les « trois serments ».


De quoi s’agit-il ?


Selon une thèse historiquement dominante chez les religieux, Dieu a détruit le royaume d’Israël pour punir les Juifs. La vie en terre sainte est néanmoins possible, mais toute tentative autonome de créer un État est une révolte contre Dieu. Ainsi le Talmud de Babylone (Massekhet Ketoubot 111a), dans son commentaire du Cantique des cantiques déclare :

  1. Qu'Israël ne « forcerait pas la muraille » (c'est-à-dire que le peuple d'Israël s'engage à ne pas conquérir Eretz Israel par la force).

  2. Que YHWH a fait jurer à Israël qu'il ne se rebellerait pas contre les nations (c'est-à-dire que le peuple d'Israël s'engage à obéir aux gouvernements pendant son exil, en attendant « que la main de Dieu se manifeste aux yeux du monde »).

  3. Qu'en échange, YHWH a fait jurer aux nations de ne « pas trop » (yoter midai) opprimer Israël.

Cette vision, connue sous le nom des « trois serments, a joué un rôle considérable dans la pensée religieuse antisioniste, et elle est encore évoquée aujourd'hui par les Netourei Karta (mouvement négationniste juif !!!) et les hassidim de Satmar ».

Il n’est pas nécessaire d’être grand docteur en psychologie pour comprendre que cette philosophie de la résignation et de la soumission étaient des traitements médicamenteux destinés à aider les Juifs à endurer leur sort, lors de la captivité à Babylone et par la suite dans les Ghettos de la Diaspora.


Dans l’Israël d’aujourd’hui cette doctrine est non seulement anachronique, mais très préjudiciable. Le malheur est que son influence s’étend jusqu’au Gouvernement.


Le dernier Cabinet Netanyahu n’a pu accéder au pouvoir que par l’alliance de la droite conservatrice avec les ultra-orthodoxes, Le vice-premier ministre est aussi président du parti Shas, maintenu à ce titre bien que la Cour Suprême l’ait invalidé en tant que ministre pour corruption. Ce parti ultra-orthodoxe est majoritairement séfarade, les Haredim, d’origine européenne, se tenant hors de la vie sociale. Ses positions sont très floues et contradictoires, mais il n’est pas indifférent que le pogrom perpétré par les Palestiniens le 7 octobre coincide avec son arrivée au Gouvernement.



 
 
 

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