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Saint Georges es-tu là ?


Le plus odieux de la situation médiatique présente est d’avoir à endurer les ratiocinations de ceux qui tortillent les mots pour peser si les manifestants pro-Palestiniens et les LFI sont plus ou moins anti-Juifs, s’ils appellent à la destruction de l’Etat d’Israël , ou réclament l’extermination des Israéliens ou de tous les Juifs….  On pèse l’antisémitisme au trébuchet.


Ces contorsions ont bien évidement un seul but, éviter d’avoir à regarder en face la vérité : la bête immonde est de retour.


Aux Etats-Unis, cette résurgence n’a aucune importance, ce sera un excès parmi d’autres dans une société excessive en tout et où les antisémites islamiques sont une infime minorité.


La cas de la France est bien différent. Les Juifs sont désormais en danger en France si le pouvoir laisse les appels à déchaîner la haine impunis. La liberté d’expression est relative, comme toutes les libertés. Dans les circonstances présentes les manifestations dont il s’agit  doivent être traitées comme des infractions à la loi qui prohibe les incitations à la haine, la violence, la discrimination à raison de l’origine, l’appartenance ou non appartenance à une ethnie, une nation une race ou une religion déterminée. Ces agissements sont des délits réprimés par l’article 24 loi du 29 juillet 1881. Les moyens juridiques existent, il appartient au Gouvernement de les mettre en oeuvre en l’espèce par des procédures de flagrant délit. Il est clair que pour l’heure il tergiverse.


C’est quand la France a besoin d’un vrai chef de l’Etat que l’on touche du doigt les insuffisances d’Emmanuel Macron. Celui qui n’a pas osé défiler contre l’antisémitisme n’est pas de taille pour affronter la « bête immonde » qui sort d’un ventre toujours fécond, même si elle a changé de géniteurs depuis que Bertold Brecht la nommait ainsi au siècle dernier.


S’il avait un tant soit peu de souci de la dignité de la France et de son honneur, le Président Macron, constatant l’échec de sa politique sur la sécurité, sur le racisme anti-juif, sur la dette publique et son impuissance en raison de sa propre incapacité et de celle qui tient à sa majorité à la fois relative et fracturée, devrait revenir devant le peuple par la dissolution de l’Assemblée Nationale.


Au lieu de s’agacer de la faiblesse de sa majorité, Emmanuel Macron devrait, s’il avait une once de lucidité, constater que sa manœuvre de diversion sur la guerre en Ukraine a fait pchitt. Cette guerre qui a assuré sa réélection en 2022, est aujourd’hui inopérante. Non bis in idem, disaient les Romains, pour signifier qu’un même argument ne peut servir deux fois. C’est la vacuité de son discours qui aujourd’hui rebute l’électeur.  Le produit Macron est déjà obsolescent avant sa date de péremption.


L’honneur d’un Charles de Gaulle fut d’en revenir toujours pour sa légitimité à la volonté du peuple français. François Mitterrand eut une pratique purement juridique de son mandat. Ses successeurs ont suivi cet exemple qui n’est pas pour rien dans le divorce de plus en plus profond entre les Français et leur Président.


L’étendue même des pouvoirs du Président de la République lui assigne un devoir de sauveur de la nation. Emmanuel Macron est défaillant dans sa fonction dont il use des privilèges sans affronter les dangers. Il est vrai qu’il faut du courage pour contredire  les idées reçues de l’idéologie woke et s’élever, autrement qu’en paroles couardes, contre les anti-Juifs, en vérité anti-Français dont le projet est de détruire la société française.


Le Président tarde à parler sur l’antisémitisme désormais décomplexé qui se manifeste en France. Nul doute que le faisant il prêchera contre la fracturation sociale, sans reconnaître la nature du mal, ou s’il le fait en se gardant bien d’agir en conséquence.


La France a un Président histrion, alors qu’il lui faudrait un Saint Georges pour terrasser la  bête immonde.


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